“Comment ont-ils fait pour obtenir l’autorisation de s’installer sur la voie publique et d’y faire du prosélytisme?” s’emporte Corinne, une passante. Interrogé, l’organisateur affirme être dans les règles et assure détenir une autorisation, “nous pouvons rester jusqu’à 21 heures ce soir.”

Contactée par un habitant du quartier, la police municipale des Pâquis a envoyé trois agents sur place, vers les 16h. Alors, les scientologues sont-ils en règle? Les policiers semblent dubitatifs. L’un rapporte que sur l’autorisation de s’installer sur la voie publique que possède l’organisateur, il est inscrit : «Toute inscription relative à votre religion est prohibée». Or, la tente des scientologues est entourée d’une dizaine de panneaux porteurs de messages et surtout, portant le nom de la religion. Du côté des policiers, l’action se fait attendre. «Pour l’instant, on va juste leur demander d’enlever leurs banderoles.»

Juste à côté de la tente, un groupe de jeunes attire aussi l’attention, par des chorégraphies, crêpes gratuites et démonstrations artistiques. «C’est certainement un groupe affilié aux scientologues, qui tente d’approcher les jeunes en leur offrant crêpes et popcorns gratuits», lance un passant méfiant. Et il n’est pas le seul à penser ça, d’autres badauds tirent les mêmes conclusions.

Mais en réalité, ce groupe-là n’a rien à voir avec la scientologie! «Nous faisons partie d’un groupe de jeunes chrétiens, le groupe InterJeunes de Genève ! s’exclame Jérémy, organisateur de la manifestation. C’est un concours de circonstances de se retrouver juste à côté des scientologues, et cela ne nous arrange pas trop si le public fait l’amalgame entre eux et nous!»

Source : Tribune de Genève du 10.09.2011
par Aurélie Toninato