La police chargée de l’enquête sur une scientologue de haut rang croit avoir été instrumentalisée par un politicien australien pour justifier la campagne menée par ce sénateur contre l’Église de Scientologie.

Récemment, Jane Eastgate, présidente de la Citizen Commission On Human Rights International et figure importante de l’Eglise de Scientologie, a été complètement blanchie des charges qui pesaient sur elle concernant des supposées pressions qu’elle aurait exercées en 1985 sur une jeune fille. Des documents émanant du bureau de la police et obtenus grâce à la procédure d’accès aux documents administratifs révèlent que la police pense que cette affaire a été utilisée pour servir au sénateur Nick Xenophon à demander une enquête parlementaire sur l’Église de Scientologie.

La plaignante s’était rendue au poste de police pour déposer plainte en compagnie du sénateur Nick Xenophon lui-même et de médias. Quand elle était retournée à la police quatre jours après pour y faire se déposition, elle était cette fois-là accompagnée du conseiller politique de Nick Xenophon. La police a bien remarqué la manœuvre du politicien. On peut lire dans les documents reçus de la police : « [le sénateur] Xénophon pousse pour obtenir une enquête du Sénat sur l’Église de Scientologie. Suite à l’entretien [avec la plaignante], les enquêteurs de la police sont d’avis que cette affaire… sera utilisée comme outil politique pour pousser vers cette enquête. »

Nick Xénophon, bien connu pour ses positions intolérantes envers les nouveaux mouvements religieux, a demandé à plusieurs reprises au Sénat australien d’enquêter sur la Scientologie, mais toujours sans succès.

Cette manœuvre du sénateur australien n’est pas sans rappeler l’instrumentalisation de la justice française par des associations hostiles à la Scientologie, comme l’ADFI, et par des officines publiques comme la MIVILUDES, qui essaient d’utiliser des supposées « victimes » pour justifier leurs attaques générales contre cette nouvelle religion. Ils créent ainsi une illusion qui aveugle parfois les juges. Ainsi, lors d’un jugement récent, faute de victimes véritables, un paroissien de l’Église de Scientologie s’est vu transformé en victime dans les attendus du jugement, alors qu’il ne s’était jamais plaint…

Il est temps que l’on fasse preuve de lucidité et d’objectivité et, peut-être encore plus important, de compréhension, en ce qui concerne les nouveaux phénomènes religieux et spirituels, plutôt que de laisser des politiciens haineux s’emparer du sujet pour se faire un nom, comme on peut l’observer en Australie ou même en France.