L’établissement accueillera des filles et des garçons de la grande section au CM2. La capacité totale est de 80 élèves. À ce jour, « une quinzaine d’inscriptions sont enregistrées », indique l’abbé Laurent Ramé, aumônier. L’école est actuellement en travaux et ouvrira le 22 septembre.

{{C’est une école privée hors contrat. Qu’est-ce que cela signifie ?}}

Hors contrat signifie que l’école ne bénéficie pas de subventions de l’État. Côté enseignement, « nous n’avons pas à nous aligner sur les programmes officiels. C’est la liberté du choix »,annonce l’abbé Ramé. Il ajoute que l’école sera contrôlée par l’État « au sujet de la sécurité et de l’hygiène. C’est normal. On doit se soumettre aux règles. »

{{Par ailleurs, l’établissement n’est pas reconnu par la direction diocésaine de l’enseignement. Il ne pouvait en être autrement : la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X se situe clairement en dehors de l’église catholique.}}
{{Sans subventions, comment l’école va-t-elle fonctionner ?}}

Par des dons, des frais de scolarité plus élevés et des activités (lotos, ventes de charité, etc.) « Nous avons des bienfaiteurs qui nous soutiennent. » Le montant des frais de scolarité s’élève à 1 400 €, « soit 140 € par mois ». Avec des tarifs dégressifs pour les familles nombreuses « et des arrangements pour celles qui sont en difficulté ».

{{Quelle est la pédagogie de l’école ?}}

À l’enseignement des matières traditionnelles (français, maths, histoire-géo, etc.), « nous aurons aussi de la musique, du bricolage et du théâtre ». S’ajouteront « des prières avant les cours et une demi-heure de catéchisme chaque matin », indique l’abbé Ramé.

L’enseignement religieux sera plus « prononcé » que dans les autres écoles privées. « Mais les parents le savent, on ne cache pas les choses. Il est évident que les parents partagent les objectifs pédagogiques de l’école, qu’ils sont d’accord », poursuit l’abbé Ramé. L’aumônier précise que l’école « est ouverte à tous, catholiques ou non ».

Transmission de la foi, pratique des sacrements… seront également au programme, « pour donner des repères, des références », explique l’abbé Ramé qui réfute « tout endoctrinement. On n’est pas une secte, les enfants appartiennent aux parents. Ce sont les parents qui donnent l’éducation. On souhaite une collaboration avec eux, des échanges avec le personnel ».

{{Qui sont les enseignantes ?}}

La directrice pédagogique sera soeur Jeanne-Elisabeth. Elle arrive d’une congrégation de religieuses de Bruxelles. Deux institutrices laïques complètent l’encadrement. L’une habite déjà en Vendée. « Elles ont un bac + 3 et une dizaine d’années d’expérience. » {{Elles sont formées par la Fraternité.}} « Nous avons des sessions pédagogiques, on se perfectionne chaque année sur la formation des institutrices. »

{{Ce projet est-il le même que celui du Bourg-sous-la-Roche ?}}

Non, l’école de La Roche « est plus en harmonie avec le diocèse. Elle pourrait jouir du soutien de l’évêque, précise l’abbé Ramé. Nous, nous ne sommes pas reconnus par le diocèse et en rupture avec le concile Vatican 2. Mais, je me félicite du projet de La Roche-sur-Yon. L’État n’a pas le monopole de l’enseignement. On aurait des soucis à se faire s’il l’avait. »

Pour l’abbé, des écoles hors contrat, « c’est la liberté”…

source : http://www.ouest-france.fr/une-ecole-hors-contrat-va-ouvrir-fin-septembre-2680671