Le métal, associé au satanisme, est-il soluble dans la religion ? Bertrand Monnier a sa réponse, et elle est positive. Ce prêtre trentenaire, officiant à Dieue-sur-Meuse (Meuse) n’a pas renoncé à son amour pour le métal en entrant dans les ordres. Pour lui, il n’y a pas d’incompatibilité entre les figures récurrentes du rock métal, dont Satan, et l’exercice de sa foi. “Il s’agit d’un diable culturel, pas religieux”, explique t-il.

Depuis l’adolescence, il défend la culture métal, trop mal connue du grand public : “C’est une musique difficilement accessible. Il faut rentrer dedans. C’est comme le jazz, comme le classique : ça demande un vrai travail de l’oreille. Au début (…) on ne comprend rien puis au fur et à mesure, l’oreille s’affine. J’aime bien dire : ‘le métal c’est comme la religion, ça se comprend de l’intérieur.'”

Avec plusieurs amis, il a monté une association qui organise des concerts, Métalphyzik. Il n’hésite pas à faire partager sa passion à ses ouailles. A Dieue-sur-Meuse, le cathéchisme s’inspire des jeux de rôles et les mariages peuvent être célébrés au son d’une marche nuptiale métal…

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source : CINQ JOURS À LA UNE par Hélène Lam Trong mardi 17 juin 2014
http://www.franceinfo.fr/emission/cinq-jours-la-une/2013-2014/dieue-le-cure-croit-aussi-en-la-musique-metal-06-16-2014-17-43