[http://www.ff2p.fr/fichiers_site/accueil/newsletter/newsletter_71/newsletter.html-> http://www.ff2p.fr/fichiers_site/accueil/newsletter/newsletter_71/newsletter.html]

03/06/2010

« 87 % de satisfaction – contre 9 % estimant leur psychothérapie « sans effet », 2 % déplorant une aggravation, et 2 % qui ne se prononcent pas (enquêtes réalisées par deux instituts indépendants (BVA et CSA), en 2001 et 2006, sur deux échantillons représentatifs de la population française, de 8 000 et 6 000 personnes) ».

Le 20 mai 2010, le décret d’application de la loi réglementant le titre de psychothérapeute est paru. La FF2p réagit à certains dysfonctionnements de ce texte.

« Cette nouvelle loi est peu réaliste et non conforme à la situation européenne – où exercent actuellement 150 000 psychothérapeutes professionnels qualifiés (voir sur le site ff2p.fr le Rapport de synthèse du Colloque de Vienne de février 2010, par Serge Ginger) ».

« Elle permet l’accès au titre à des personnes non nécessairement qualifiées en psychothérapie, mais formées à des disciplines annexes… tout en interdisant ce titre aux psychothérapeutes spécifiquement formés en 7 années d’études (4 ans après le niveau bac + 3) ».

« Il faudra dorénavant un niveau master en psychologie pour entrer en formation dans un institut de psychopathologie agréé (et non de psychothérapie !) ».

« Les cours de « psychopathologie » prévoient… 100 heures de « connaissances » sur les principales théories utilisées en psychothérapie – soit une simple information – au lieu de 1 450 heures de formation théorique et pratique habituellement dispensées par les écoles et instituts de formation à la psychothérapie (normes retenues pour le Certificat Européen de Psychothérapie ou CEP – attribué, à ce jour, à près de 6 000 professionnels en Europe) ».

En effet, la loi précise que toute personne souhaitant exercer la profession de psychothérapeute devra se faire dûment inscrire “sur un registre national”, en justifiant d’une formation en psychopathologie clinique de 400 heures au minimum et d’un stage pratique d’une durée minimale de cinq mois. Ces “formations” seront assurées par des établissements publics et privés agréés par l’État. L’accès à cette formation sera réservé aux titulaires d’un doctorat en médecine ou aux personnes ayant effectué un master de psychologie ou de psychanalyse, même s’il existe des dispenses. Enfin, des mesures transitoires concernant les personnes utilisant depuis cinq ans le titre de psychothérapeute sont aménagées.

« Cela dit, il convient de relativiser la portée de cette loi : elle ne concerne que le titre de « psychothérapeute » et non l’exercice du métier. On pourrait donc continuer à pratiquer sous des appellations restant à définir : « praticien en thérapie personnelle », « conseiller psycho-relationnel », « psychanalyste », « analyste transactionnel », « analyste psycho-organique », « Gestalt-thérapeute » ou « Gestalt-analyste », etc . »

“Parmi les éléments positifs de la loi et du décret, on peut souligner :

– Un effet de dissuasion contre les charlatans autoproclamés, sans formation sérieuse ;
– la reconnaissance du principe de formations privées (sous réserve d’accréditation) ;
– l’inclusion dans le programme dit de « psychopathologie » de 100 h d’information sur « les principales approches utilisées en psychothérapie » ;
– la possibilité pour tous les candidats d’être entendus, à leur demande, par les commissions régionales ;
– les modalités d’appel ;
– des dérogations possibles pour les psychothérapeutes en fonction depuis plus de cinq ans ;
– un délai d’un an pour poser sa candidature ;
– un délai de 4 ans pour effectuer une formation complémentaire éventuelle.”