Depuis plusieurs mois, de nombreux internautes reçoivent par mail un message les accusant de pédophilie. Les auteurs de cette arnaque n’hésitent pas à faire chanter leur victime en leur réclamant plusieurs milliers d’euros.

“Nous avons fait une saisie informatique pour acte de : pédophilie, perversion, proxénétisme et pornographie, sur le réseau informatique de notre service. […] Des images de vous comme preuves le confirment”. À la réception de ce mail, de nombreux internautes ont sans doute eu un haut-le-cœur.

Voilà près d’un an que l’affaire perdure : des particuliers se sont inquiétés d’avoir reçu dans leur boîte mail ce type d’accusation par message. Le courrier est signé par un soi-disant “chef de la Brigade de protection des mineurs”, et parfois estampillé de l’insigne de l’institution.

“Nous tenons à vous mettre en garde que cette plainte n’est pas à prendre à la légère. Pour le bon déroulement de cette enquête, nous vous prions de bien vouloir collaborer avec notre service juridique en charge de votre dossier, pour votre bonne image et celle de votre famille”, précise le courriel, émaillé de coquilles et de fautes de frappe.

Une arnaque pouvant coûter plusieurs milliers d’euros

Le destinataire est prié de justifier ses actes par retour de mail. Après plusieurs échanges, les internautes étaient invités à reverser des sommes allant jusqu’à 18 000 euros selon France Inter, sous peine de dévoiler “sur les réseaux sociaux” et à “la presse locale” les images d’agissements… inexistants.

Face à l’ampleur de l’arnaque, le standard de la brigade de protection des mineurs s’est mis à sonner inlassablement sur cette dernière année. Au bout du fil, des particuliers, inquiets, qui se défendent bec et ongles d’avoir procédé à quelque acte de pédophilie ou de perversion en ligne que ce soit. En ligne, certaines victimes de l’arnaque n’hésitent pas à se confier sur quelques-uns de leurs actes qui auraient pu s’avérer répréhensibles.

De quoi passablement épuiser l’unité qui a déposé plainte. Selon Le Point, une enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), avait été ouverte en septembre 2020 par le parquet de Paris.

Comment vérifier ces arnaques ?

Il existe plusieurs outils qui permettent aux internautes de détecter un message ou un courriel à caractère frauduleux. Les forces de l’ordre recommandent avant tout :

  • de vérifier l’adresse mail de l’interlocuteur qui vous a envoyé ce message. Si la personne qui vous écrit tente de se faire passer pour un représentant de la loi, sachez que les adresses email officielles propres au ministère de l’Intérieur ne se terminent jamais par “outlook” ou “gmail”.
  • pensez à vérifier l’orthographe. Ce type de message est souvent rempli de coquilles ou de fautes de frappe.
  • par ailleurs, une enquête de police ne peut en aucun cas déboucher sur la divulgation de preuves compromettantes à votre encontre. Dans le cadre d’une enquête menée par des représentants de la loi, vous feriez l’objet d’une “présomption d’innocence”.
  • vous pouvez signaler ce type de courriel ou de message sur la plateforme “Pharos“, créée par le ministère de l’Intérieur.

 

  • source :
  • https://www.ladepeche.fr/2021/09/01/accusations-de-pedophilie-dans-un-faux-mail-officiel-attention-a-cette-nouvelle-arnaque-9763167.php