«Les familles, c’est sûr qu’elles se sentent abandonnées, confie une personne qui préfère rester anonyme et qui a côtoyé Marcel Pontbriand. On l’a vécu nous même, mais il y a vingt ans.»

Les proches de l’homme qui se dit aujourd’hui guérisseur et exorciste n’ont pas perdu sa trace du jour au lendemain, expliquent-ils. Le tout s’est fait graduellement.

«Ça a toujours été un bon gars, un bon père, un bon mari pour sa femme», ajoute le témoin anonyme.

Puis, après une série d’épreuves, dont l’incendie de sa résidence, Marcel Pontbriand quitte la ville. Il garde contacte avec ses amis et sa famille, mais espace de plus en plus ses visites, avant de finalement disparaître complètement.

Dans la région du Centre-du-Québec, d’où est natif Marcel Pontbriand et où se trouvent toujours plusieurs de ses proches, certains pensent qu’il se cacherait au Mexique. Par contre, ils n’ont aucune preuve pour confirmer leur hypothèse.

«J’espère que ça va bien finir cette histoire-là. C’est harcelant de se faire poser des questions comme «le connais-tu?» On porte le même nom, mais on n’a pas rapport avec ces choses-là», ajoute le témoin anonyme.

Le prétendu gourou croirait en l’hypothèse selon laquelle la fin du monde arriverait le 12 décembre 2012, ce qui inquiète les membres de sa famille.

«Marcel ne dira pas à quelqu’un, “tu vas te tuer” ou “tu vas tuer ta famille” ça, c’est sûr que non. Mais s’il voit que les autres ont peur de la fin du monde, je ne sais pas. […] Il peut aider un peu», croit la cousine de l’homme, Lucie Boudreau.

Tout comme les proches des adeptes qui le suivent dans sa cavale, les membres de la famille de Marcel Pontbriand ne reçoivent plus de nouvelles de lui depuis une vingtaine d’années. Malgré cela, ils gardent espoir de le revoir.

«Il reste que c’est mon cousin, c’est le même sang que moi qui coule dans ses veines. Moi, c’est sûr, je vais l’aider», affirme sa cousine.

«On a hâte d’avoir de ses nouvelles», conclut pour sa part la personne qui préfère garder l’anonymat.

L’Agence QMI a appris que l’ex-homme d’affaires a aujourd’hui 12 petits-enfants qu’il n’a jamais vus. Pendant ce temps, des grands-parents attendent désespérément des nouvelles de leurs enfants et leurs petits-enfants.

Rappelons qu’en début de semaine, la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a obtenu une quinzaine de mandats pour ramener les enfants au Québec, mais ils sont toujours introuvables.

http://www.hebdosregionaux.ca/centre-du-quebec/2012/11/25/affaire-pontbriand–des-membres-de-sa-famille-se-confient
L’Écho de Victoriaville

Dimanche 25 novembre 2012