AHMADIYYA

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a annoncé samedi à Guelma la création “courant 2017” d’un Observatoire national de lutte contre l’extrémisme sectaire qui devrait entamer ses activités “début 2018”.

Mohamed Aissa a annoncé auparavant la décision des autorités de mettre en place cet Observatoire, qui “luttera contre les dérives sectaires et l’extrémisme religieux, et ce, en abrogeant les fondements dits religieux de toutes ces sectes et dérives de l’extrémisme religieux”.

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs avait assuré que la création de cet observatoire était motivée par “le danger palpable que constitue l’intrusion des sectes et de l’extrémisme religieux.

Il avait affirmé que plusieurs “sectes” essayent de “prendre pied en Algérie”, tel le Ahmadisme, le Schiisme ou le Wahhabisme qui n’ont pas été le produit d’Algériens ou ne sont pas nées en Algérie”.

La récente répression des ahmadis algériens a suscité une controverse et de vives réactions auprès des militants et associations, nationales et internationales, des droits de l’Homme. Les autorités ont procédé durant cette année à plusieurs vagues d’arrestations d’adeptes de la secte Ahmadiya à travers le pays, accusés d'”offense au prophète (QSSSL)”, de “collecte de fonds” ou de “constitution d’une association sans autorisation”.

Ces arrestations ont été qualifiées tantôt de “persécution” tantôt de “violation du droit au libre culte”.

Mohamed Aissa, quant à lui, a répliqué que les Ahmadis constituaient “une couverture pour des activités criminelles“, annonçant que les “services de sécurité ont réussi à faire échouer un complot visant à diviser les Algériens sur le plan confessionnel” et que le “dossier était clos”.

Intervenant à l’ouverture d’une conférence nationale des cadres des affaires religieuses, au centre culturel islamique, le ministre a affirmé que “garantir la sécurité des imams et des lieux de culte était une préoccupation nationale inscrite dans le programme d’action du gouvernement”.

Le même responsable a souligné que l’Etat a adopté dans son plan d’action la question de la protection des imams et des lieux de culte, exhortant à la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles quotidiennes des imams.

M. Aïssa a également annoncé la création officielle d’une instance de l’Ifta et procédé à la pose de la première pierre d’une école coranique avec internat à la mosquée “Safa oua el marwa” dans la commune de Bouchegouf et a visité la mosquée El Houda, au chef-lieu de wilaya.

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