LIBERATION / Monde 29/05/2010

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{{ENQUETE}} Le prédicateur du Vatican a comparé les dénonciations des pédophiles aux persécutions des juifs, provoquant un tollé. En 2004, le père Cantalamessa avait aussi donné sa bénédiction au Sentier sacré, une secte jugée en Italie. Enquête.

{{Par GIOVANNI MARIA BELLU}}

Le père Raniero Cantalamessa (1) est devenu une célébrité mondiale : le 2 avril, en présence du pape, il a comparé «l’attaque concentrique et violente» infligée à l’Eglise, suite à l’affaire des prêtres pédophiles, aux «aspects les plus honteux de l’antisémitisme».

Cette gaffe a suscité l’indignation du monde juif – «un rapprochement indigne», a protesté Marvin Hier, rabbin du Centre Wiesenthal – et le Vatican a immédiatement pris ses distances. Pour finir, le père Cantalamessa – moine depuis 1958 et qui aura 75 ans en juillet – a courbé la tête et s’est excusé auprès de tout le monde : auprès des victimes de la pédophilie, et auprès des juifs.

En revanche, il ne s’est pas encore excusé auprès des victimes de la «méthode Arkeon», un ensemble de rituels sinistres pratiqués par «Sacred Path» (Sentier sacré), une «psychosecte» qui, depuis la mi-mars, est jugée pour une longue série de délits, allant de l’association de malfaiteurs aux mauvais traitements sur mineurs. Pendant des années, le père Cantalamessa en a été l’un des sponsors les plus autorisés.

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