Des parties civiles ont fait appel de l’ordonnance de non-lieu prononcée en juin dernier par la chambre du conseil de Charleroi en faveur du Père Samuel.

Ce dernier a comparu lundi matin devant la chambre des mises en accusation à Mons. Le ministère public, qui n’a pas fait appel, a demandé le renvoi du prélat devant le tribunal correctionnel pour toute une série de préventions.

En 2008, des perquisitions avaient été menées à l’église Saint-Antoine de Padoue de Montignies-sur-Sambre (Charleroi) et à Bruxelles, dans une ASBL gérée par le Père Samuel. L’instruction avait abouti à un réquisitoire relevant plusieurs chefs d’inculpation: blanchiment d’argent et escroqueries pour 1,4 million d’euros, abus de biens sociaux, faux et usages de faux, exercice illégal de la médecine, célébration illégale de mariage, attentats à la pudeur et viols sur des anciens fidèles.

En juin dernier, la chambre du conseil de Charleroi avait rendu une ordonnance de non-lieu dans ce dossier. L’ordonnance avait évoqué la prescription de certains faits et l’absence d’éléments probants pour les autres.

Des parties civiles ayant fait appel, la chambre des mises en accusation, composée de trois juges, devra se prononcer à l’unanimité sur un renvoi ou non en correctionnelle.

Samuel Ozdemir, alias Charles-Clément Boniface, dit le Père Samuel, conteste l’ensemble des préventions.

Un arrêt est attendu dans les prochaines semaines.

http://www.sudinfo.be/id43458/article/2018-03-12/attentats-la-pudeur-escroqueries-viols-le-pere-samuel-devant-la-chambre-des