Christian Cabus: «Tout le monde peut se laisser prendre par les groupes sectaires. Ce sont des pièges.»

| PRÉVENTION |

{{Cet après-midi, une quarantaine d’élèves de première année de la Maison familiale rurale du Cateau vont recevoir la visite de Christian Cabus, président de l’antenne Nord – Pas-de-Calais – Picardie du Centre contre les manipulations mentales. Deux heures durant, il les informera sur les dérives sectaires, et en particulier, à la demande de leurs enseignantes Cécile Henriet et Cécile Plancot, sur le satanisme.}}

lundi 26.01.2009, 05:00 – La Voix du Nord

PAR HÉLÈNE HARBONNIER

caudry@lavoixdunord.fr

Parce qu’elle voulait « faire passer l’information à nos jeunes, qui étant en bac professionnel et ayant entre 16 et 18 ans, voire plus, sont plus sensibles à ce genre de problème », l’enseignante en zootechnie Cécile Henriet a souhaité que Christian Cabus intervienne auprès des élèves dont elle a la charge. Peut-être aussi parce qu’une certaine attirance pour le « nazisme » s’est fait jour chez quelques-uns des jeunes, elle a demandé à ce que ce soit le satanisme qui soit abordé aujourd’hui auprès de la quarantaine d’ados.

Le président de l’antenne Nord – Pas-de-Calais – Picardie du Centre contre les manipulations mentales ne pouvait que répondre favorablement à cette demande, son association oeuvrant un maximum pour prévenir et informer sur les dérives sectaires, notamment dans les établissements scolaires. D’autant plus que « la période de l’adolescence est extrêmement sensible. Les jeunes doutent, se cherchent. Si une personne répond à leurs questionnements, ils peuvent entrer dans un groupe sectaire sans s’en apercevoir. » Aux élèves catésiens, Christian Cabus projettera un petit film sur le satanisme, avant de présenter plus précisément ce mouvement. « Le satanisme touche 25 000 personnes en France, depuis les jeunes à tendance gothique jusqu’à des dérives extrêmement graves, sexuelles ou financières. » Suivra un échange de questions-réponses. « Il y a toujours un débat qui s’instaure. Au début, c’est assez limité dans la salle. Par contre, les jeunes viennent me voir après, parfois parce qu’ils sont personnellement concernés. » Ce sera aujourd’hui la première fois que le CCMM interviendra dans le Cambrésis. L’occasion pour Christian Cabus, qui est aussi membre du conseil d’administration et du bureau de l’association nationale, de rappeler que « tout le monde peut se laisser prendre. Ce sont des pièges. »