Le mouvement a acheté le bâtiment pour 33 millions d’euros en 2017, mais la municipalité refuse d’y autoriser des travaux, explique « Le Parisien ».
« Ce bâtiment nous permettra aussi de donner des conférences, des séminaires, et aussi d’offrir un lieu de culture et d’art qui rassemble les gens dans un esprit de liberté, développe Éric Roux. Les scientologues français ont hâte de pouvoir utiliser ce bâtiment pour rendre leurs programmes humanitaires accessibles à tous dans le Grand Paris, avec des résultats à la hauteur de leurs espérances, et aussi pouvoir profiter de leur future maison pour pratiquer et étudier leur religion. » Sauf que les travaux prévus dans ce bâtiment de 7 331 m², ancien siège du groupe Panasonic, n’ont jamais démarré.
Une victoire devant la justice pour la scientologie
Mathieu Hanotin, le maire (PS) de Saint-Denis, s’oppose à l’aménagement du lieu et va « poursuivre les procédures en cours » en ce sens lancées par son prédécesseur, Laurent Russier (PCF). Les travaux ont déjà été refusés à deux reprises au groupe Building Investments Group, proche du mouvement scientologue et qui a acquis les lieux. « Je veux poser la question de l’intérêt public, de l’intérêt général sur cette zone, qui doit accueillir les sites des JO, notamment le centre aquatique », explique l’édile. En 2019, la municipalité en place avait clairement affiché son hostilité concernant l’implantation de la scientologie avec un communiqué au titre évocateur : « La scientologie n’est pas la bienvenue à Saint-Denis. »
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