L’Académie royale de Belgique alerte sur les dangers que le véganisme peut représenter pour les plus jeunes. Et réfléchit à des mesures, rapporte Slate.
Les végans sont de plus en plus nombreux. En 2015, le mot « véganisme » faisait son apparition dans le Larousse. Dans une étude Harris Interactive menée en 2016, 4 % des Français se déclaraient végans, c’est-à-dire qu’ils ne mangent ni n’utilisent aucun produit issu des animaux. Mais quelles sont les conséquences ? Selon une étude menée par l’Académie royale de médecine de Belgique et relayée par Slate, une telle alimentation ne serait pas adaptée aux enfants.
Les médecins ont été sollicités par le délégué aux Droits de l’enfant, Bernard De Vos. Celui-ci s’est alarmé face à une multiplication de cas d’enfants malades à cause des risques liés aux régimes végétaliens purs (végans). Il leur a donc demandé d’étudier les conséquences sur leurs organismes. Pour les régimes végétariens classiques, le bilan est plutôt positif, « à condition d’être varié et bien équilibré ». En revanche, c’est quand on parle de régime végétalien pur et donc de véganisme que le contenu de l’assiette pose problème. Il serait, selon les médecins, « inadapté et donc non recommandé pour les enfants à naître, les enfants et les adolescents, de même que les femmes enceintes et allaitantes ». Pourquoi une vision aussi négative ? Les médecins pointent les risques de carences, notamment en vitamine B12, mais aussi les excès de fibres qui peuvent poser problème pour « l’absorption digestive des minéraux et du fer ».
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Des sanctions à venir ?
De nombreux végétaliens ont recours à des compléments pour compenser ces carences. Mais, dans le cas d’un organisme en développement, les déséquilibres peuvent avoir des effets sérieux. Il faudrait donc un suivi médical attentif pour les enfants végans, passant notamment par des prises de sang régulières. Mais pour l’Académie royale de médecine, il est « anormal de devoir médicaliser un enfant né en bonne santé ».
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Bernard De Vos réfléchirait désormais à un possible retrait de la tutelle « à des parents qui s’obstineraient dans ce traitement qui s’apparente à une maltraitance », détaille la RTBF.