Elio Di Rupo, Jean-Charles Luperto, André Flahaut de même que des présidents de parti ont été invités à une petite sauterie par la très controversée Église, menacée avec certains de ses membres d’un renvoi en correctionnelle pour « organisation criminelle », « fraude » ou encore « pratique illégale de la médecine »…

« Nous avons le plaisir de vous inviter à la célébration de l’anniversaire de notre arrivée à Bruxelles ». Des messages comme ceux-là, Jean-Charles Luperto (PS) en reçoit à la pelle, en tant que président du Parlement de la Communauté française. Mais celui-ci lui a plutôt fait avaler son café de travers. C’est que le « walking dinner » auquel il est convié le 23 janvier prochain à Bruxelles n’est autre que celui de… l’Église de scientologie.

Elle entend ainsi fêter le quatrième anniversaire de son implantation officielle en Belgique. Et elle ratisse large. Le président de la Chambre, André Flahaut (PS) a lui aussi reçu un carton d’invitation pour la petite sauterie de la très controversée Église. Tout comme d’ailleurs le Premier ministre Elio Di Rupo (PS) en personne ! Plusieurs présidents de parti ont également été conviés. Et c’est peu dire que cela crée de l’émoi chez nombre d’entre eux.

C’est que le moment n’est pas anodin. Sur la sellette depuis des années, l’Église de scientologie est pour l’instant au cœur d’une demande de renvoi en correctionnelle à Bruxelles, au terme d’une enquête de 17 ans. Le parquet fédéral entend la poursuivre à titre d’« organisation criminelle », accusant certains de ses membres de « fraude, pratique illégale de la médecine, violation de la législation sur la vie privée et extorsion ». Rien de moins ! Toutes préventions dont, bien sûr, dont elle et ses membres se défendent.

source : par Christian Carpentier

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