C’était une journée particulière mise sur pied par l’Opus Dei à Bruxelles en l’honneur de son saint fondateur Josemaria Escriva mais elle aura aussi – surtout ? – été celle de Mgr André-Joseph Léonard qui présida la célébration eucharistique en l’église Saint-Jacques sur Coudenberg et qui enchaîna par une conférence non moins suivie samedi après-midi à la Bibliothèque royale sur un thème plutôt “hot” dans l’Eglise, “le mariage chrétien, une vocation”…

On sait que l’Opus Dei et le toujours actuel primat de Belgique nourrissent une grande estime l’une pour l’autre et vice-versa et c’était donc une belle manière pour la Prélature personnelle de l’Eglise catholique de mettre à l’honneur l’archevêque de Malines-Bruxelles alors que se profile tout doucement l’heure de son départ.

{{La sainteté se gagne aussi au travail}}

André-Joseph Léonard a mis l’accent sur la spiritualité de l’Opus et celle de son fondateur, disparu voici près de 40 ans, le 26 juin 1975. Contrairement à certaines idées reçues encore tenaces sur l’Opus Dei présentée surtout comme une réalité clérico-cléricale repliée sur elle-même, l’archevêque a insisté que la sainteté partait d’abord du “travail humain au milieu du monde (qui) est une réalité positive”.

Pour Mgr Léonard, saint Josemaria Escriva fut un précurseur du concile Vatican II et de la constitution pastorale Gaudium et Spes…

Au terme de son homélie, il “rendit grâce que cette spiritualité ait atterri en Belgique voici 50 ans” et remercia l’Opus “pour tout le fruit que nous connaissons et pour lequel nous disons merci”.

{{Une longue ovation}}

A la fin de la célébration, l’assemblée a rendu la pareille à Mgr Léonard par des applaudissements particulièrement nourris.

Et les responsables de l’Opus de le remercier en quelque sorte pour l’ensemble son œuvre : “pour (sa) vie sacerdotale et pour (sa) mission d’évêque, d’abord à Namur et ensuite à Malines-Bruxelles, pour les nombreuses vocations de prêtres qu’il a suscitées, pour les fruits de (ses) inlassables visites dans tous les recoins de (ses) diocèses successifs, pour (son) magistère écrit et oral, si abondant et si enrichissant, pour (sa) défense de la famille, pour (sa) sollicitude envers tant de personnes blessées par l’existence, pour (son) exemple de piété et d’amour de l’Eucharistie, pour l’accueil généreux qu’(il) a réservé aux nouvelles réalités d’Eglise, pour (sa) fidélité à l’Eglise et au Pape, et pour tant d’autres choses.”…

Dans l’après-midi, amis et sympathisants de l’Opus ont alors assisté à la conférence de Mgr Léonard sur “le mariage, vocation chrétienne”. Un titre qui ne tomba pas du ciel : comme le précisent les responsables de l’Opus en Belgique, “il a été repris d’une homélie de saint Josémaria mais il constitue bien évidemment aussi un thème de réflexion très actuel dans la vie de l’Eglise, à l’approche du prochain synode”. Sans surprise, Mgr Léonard y a développé un ardent plaidoyer pour le mariage traditionnel.

Sa conclusion ? L’Eglise bénit l’union conjugale de l’homme et de la femme, pourvu qu’elle se veuille indissolublement fidèle et ouverte au don de la vie, à l’image de l’alliance entre le Christ et son Eglise. Elle la considère même “comme un sacrement, c’est-à-dire un signe efficace de la présence de l’amour de Dieu en ce monde”. Et donc pour André-Joseph Léonard, le mariage est bien une vocation chrétienne, a conclu l’orateur très applaudi par une assistance largement composée de… fiancés et de personnes mariées.

source :La Libre.be
par CHRISTIAN LAPORTE
http://www.lalibre.be/actu/belgique/mgr-leonard-fete-par-l-opus-dei-pour-son-action-globale-5586ea5d3570f340d744f78f