ASSEMBLEE GENERALE DE L’ASSOCIATION SECTICIDE

Lucienne et Michèle de Bouvier ont détaillé les activités et perspectives de l’association Secticide. Les rapports ont été adoptés à l’unanimité. Malgré l’absence de divers élus excusés et retenus par ailleurs, l’assemblée générale de Secticide a été suivie avec intérêt en raison des témoignages et du nombre d’informations communiquées. Dans un premier temps, les visiteurs ont découvert les panneaux d’exposition et les vidéos commentés par la présidente Lucienne de Bouvier de Cachard. Avec ces informations : « la hausse de plus de 33, 6 % du nombre de signalements de dérives sectaires touchant près de 500 000 victimes en France » ; le renforcement de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) par le gouvernement avec la nomination de fonctionnaires détachés de plusieurs ministères (Intérieur, Finances, Santé, Education nationale).

Dans les rapports, la présidente a rappelé « les démarches et déplacements nécessaires pour l’activité et la formation face à un phénomène en constante évolution. » Événement important : la participation de Secticide aux 1res Assises nationales des dérives sectaires. « En vue de mesures fortes pour les 10 prochaines années ». Michèle de Bouvier a rapporté le témoignage courageux de Sonia Backès, secrétaire d’État, qui à l’âge de 13 ans a échappé aux griffes de la scientologie (dans laquelle était tombée sa mère) grâce à la vigilance d’une copine d’école. Autre témoignage démontrant qu’on peut se sortir d’une situation d’emprise grâce à un proche : un invité de l’association a raconté comment à l’âge de 18 ans il a « délivré sa mère de l’emprise d’un gourou escroc et a su l’accompagner dans sa reconstruction ». Mission qu’il poursuit auprès d’autres.

Sensibilisation, prévention

Parmi les perspectives pour 2024, travaux avec les partenaires nationaux et internationaux ; actions de sensibilisation et prévention ; participation à un colloque européen à Stuttgart sur « Évolution des droits humains, des dérives sectaires et de l’aide aux victimes » ; colloque national à Marseille « Santé et dérives sectaires : les victimes parlent ».

Des précisions

Guillaume Goubet, président du conseil départemental de l’Ordre des kinésithérapeutes, a mis en garde : « l’expansion rapide des pratiques de soins non conventionnelles s’explique en partie par l’existence de déserts médicaux, notamment dans les zones rurales. Ces pratiques ne sont pas reconnues sur le plan scientifique ni par la médecine conventionnelle parce qu’elles n’ont pas fait la preuve de leur efficacité ».

Plus d’informations : www.secticide.eu

source : L’est Républicain du 21 janvier 2022