Des enfants sont près d’une tente de l’Unicef installée dans le camp de réfugiés d’Assaga, au sud-est du Niger, le 16 septembre 2015. Depuis le début de l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram, 2000 écoles ont fermé au Niger, au Nigéria, au Cameroun et au Tchad.
Des enfants sont près d’une tente de l’Unicef installée dans le camp de réfugiés d’Assaga, au sud-est du Niger, le 16 septembre 2015. Depuis le début de l’insurrection du groupe islamiste Boko Haram, 2000 écoles ont fermé au Niger, au Nigéria, au Cameroun et au Tchad.
afp.com/AHMED OUOBA

Le groupe islamiste Boko Haram poursuit sa lutte contre ce qu’il appelle l’éducation “occidentale”. Considérée comme un “peché’, elle est une de ses cibles privilgées. Conséquences: la scolarisation est rendue très compliquée au Nigéria, au Cameroun ou Tchad et au Niger.

Boko Haram poursuit sa lutte contre la scolarisation des enfants. Le groupe sème encore et toujours la terreur. Plus de 2000 écoles ont été fermées au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger, – les quatre pays les plus affectés par les attaques du groupe – et des centaines d’autres établissements ont été attaqués, pillés ou incendiés par les djihadistes, selon l’Unicef. Il serait près d’un million d’enfants à ne plus pouvoir aller à l’école.

{{Les conséquences de la déscolarisation}}

Le président du Nigeria Muhammadu Buhari a donné à l’armée jusqu’à la fin de l’année pour mettre fin aux violences du groupe islamiste. Mais même en cas de victoire, les spécialistes soulignent que le gouvernement devra composer avec les troubles sociaux découlant de la déscolarisation d’une génération d’enfants.

“Plus longtemps (les enfants) ne vont pas à l’école, plus ils risquent d’être maltraités, enlevés et recrutés par des groupes armés”, a déclaré Manuel Fontaine, directeur régional de l’Unicef pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.

{{17 000 morts depuis 2009}}

La rébellion de Boko Haram et sa répression féroce par les forces de sécurité ont fait 17 000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009. Les écoles, les élèves et les professeurs font partie des cibles du groupe islamiste, dont le nom signifie “l’éducation occidentale est un péché” en haoussa, la langue la plus parlée dans le nord du Nigeria, et qui a pour objectif la création d’un Etat islamique indépendant.

L’enlèvement de 276 lycéennes à Chibok dans le nord-est du pays le 14 avril 2014 avait provoqué une vague d’indignation dans le monde. Environ 200 d’entre elles sont toujours retenues par Boko Haram. Selon l’Unicef, certaines écoles ont pu rouvrir à mesure que l’armée nigériane a regagné du territoire, mais nombre d’entre elles sont surpeuplées et sous-équipées.

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source : Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 22/12/2015 à 09:29