SAINT-JÉRÔME – Un juge de Saint-Jérôme a ordonné vendredi la levée des scellés concernant le mandat de perquisition qui a permis à la Sûreté du Québec d’effectuer une descente dans des maisons de la secte ultra-orthodoxe juive Lev Tahor, à Chatham-Kent en Ontario.

Le juge Normand Bonin de la Cour du Québec a toutefois donné une semaine à la SQ pour caviarder les documents, de concert avec la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ), avant de les remettre vendredi prochain par courrier électronique à l’avocat représentant Québecor Média, qui est l’un des médias qui a demandé à avoir accès à ces informations.

Le juge a tenu à rappeler qu’il était de la plus haute importance de protéger l’anonymat des enfants.

La SQ a mené une opération surprise le 29 janvier dans deux maisons de la secte Lev Tahor, quelques jours avant qu’un juge ontarien décide qu’un ordre de la Cour du Québec concernant 13 enfants de la secte devait être respecté et que ces derniers devaient être appréhendés et envoyés dans des familles d’accueil québécoises.

Le juge avait toutefois accordé 30 jours à Lev Tahor pour en appeler de la décision, ce qu’elle a décidé de faire.

On ne sait trop ce que la SQ recherchait lorsqu’elle a perquisitionné deux maisons de la secte, qui s’est réfugiée à Chatham-Kent en Ontario après avoir fui en pleine nuit Saint-Agathe-des-Monts dans les Laurentides en novembre dernier.

C’est ce qui a incité certains médias à réclamer la levée des scellés concernant le mandat de perquisition et les documents s’y rattachant.

L’homme qui était visé par la perquisition croit que les autorités étaient à la recherche de documents prouvant des allégations concernant des mariages de jeunes filles au sein de la secte, mais n’ayant pas l’âge légal.

http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2014/02/20140207-215642.html