Au nom de la lutte contre le terrorisme et du refus de la charia, le RN réclame un retrait de la France de la Cour de Strasbourg. Ou comment une histoire d’héritage en Grèce s’est invitée dans la campagne des européennes…

Vœux de Marine Le Pen à la presse, Nanterre, jeudi.

Vœux de Marine Le Pen à la presse, Nanterre, jeudi.
© Sipa Press

Au QG de son parti à Nanterre, Marine Le Pen a appelé jeudi à limiter le pouvoir de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH), voire à s’en retirer. Dans son viseur : un arrêt récent de la Cour de Strasbourg qui, selon elle, « fixe presque les règles du communautarisme. La CEDH intervient dans notre ordre juridique interne, il faut en revenir à la souveraineté dans ce domaine ».

Oui à l’euro, non aux droits de l’homme ! Dans le langage du Rassemblement national (RN), cela donne : oui à l’euro avec l’espoir d’une « réforme de la gouvernance monétaire », et non à la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH) dépeinte en cheval de Troie de l’islam radical. « La souveraineté territoriale et législative est une priorité, a expliqué Marine Le Pen jeudi, en marge de ses vœux à la presse. La CEDH tolère le délit de blasphème et fixe presque les règles du communautarisme. C’est inouï, intolérable ; si nous acceptons cela, nous changeons profondément la nature de notre République », dézingue l’ancienne avocate en vapotant.

Voilà un serpent de mer qui refait surface. Au meeting du RN, dimanche à la Mutualité, la cheffe de parti a accusé la Cour de Strasbourg d’ouvrir la voie à l’application de la charia en Europe. Le rallié Jean-Paul Garraud (ex-LR), candidat sur la liste RN, a surenchéri. « Il faudra sortir » de la CEDH s’il « n’est pas possible de la faire évoluer », réitère-t-il dans l’hebdomadaire d’extrême droite Minute. La tête de liste RN, Jordan Bardella, pianote alors sur Twitter : « La CEDH, à l’influence exorbitante

source : l’opinion

https://www.lopinion.fr/edition/politique/cedh-marine-pen-veut-sortir-camisole-droits-l-homme-174826