Mis à jour 09-07-2010 10:02
[http://www.metrofrance.com/info/charles-ancien-profanateur-une-revolte-contre-les-miens-et-la-societe/mjgi!iLVR4iCTUPUI/-> http://www.metrofrance.com/info/charles-ancien-profanateur-une-revolte-contre-les-miens-et-la-societe/mjgi!iLVR4iCTUPUI/]
Un ancien profanateur de cimetière raconte ce qui l’a poussé à commettre de tels actes en 2007.
Au téléphone, Charles (le prénom a été changé) se veut très clair. « Je n’ai plus vraiment envie de m’étendre sur cette histoire. J’ai une autre vie à construire aujourd’hui. Les années ont passées et je pense avoir payé ma dette, non seulement vis-à-vis de la société, mais aussi par rapport à mes proches. C’est pour eux que cela à été le plus difficile ».
Il y a près de quatre ans, cet étudiant en électronique « de bonne famille » s’est rendu coupable de plusieurs visites nocturnes « mouvementées » dans des cimetières du sud-ouest de la France.
« On était un petit groupe très proche. On vivait une sorte de double vie. Poli avec les parents, et en cours, mais nos soirées, ce n’était pas trop l’ambiance boîte de nuit ». Durant l’été 2007, Charles et ses amis visiteront deux cimetières, multipliant les actes de vandalisme. Pots de fleurs renversés, dalles brisées, crucifix retournés et inscriptions sataniques apposées en anglais et à la bombe de peinture, sur des pierres tombales. Une trentaine au total.
« Le Pourquoi reste la question. Il y avait un côté transgressif, l’effet de groupe, mais aussi la recherche d’une certaine esthétique. Ce n’était pas un goût pour les choses sombres, mais pour la beauté et le mystère qu’elles pouvaient représenter. Ca a pris du temps à se matérialiser. Je ne me suis pas levé à la fin d’un film de Tim Burton en me disant que j’allais me faire un cimetière. » Huit mois plus tard, Charles est condamné à six mois de prison avec sursis et une forte amende. « J’ai compris pendant le procès que sous mes airs de gentil garçon, j’étais un révolté. Contre les miens, contre la société, et contre ce que j’étais. Aujourd’hui, tout cela est loin derrière ».