L’Association des urgences psychiatriques de l’Agenais (AUPA) organise vendredi, à la fac du Pin, un colloque, «de l’influence à la manipulation» qui veut dessiner un large spectre de l’emprise mentale «dans le couple, en famille, au travail, dans la société».
Avec, comme questions annexes, «existe-t-il un profil particulier de victime» et «comment peut-on s’en protéger ?»

En 2013, dans cette belle époque où les cas de harcèlement moral au travail ne se comptent plus seulement sur les doigts d’une main lors des jugements au conseil des prud’hommes, traiter de la manipulation sous toutes formes ne relève pas de la chimère de psychiatres thésards en mal de sujets ou d’avocats cherchant dans ce domaine une justification des plaidoiries dans les affaires de dérives sectaires.

C’est d’ailleurs l’un d’eux, Daniel Picotin, du barreau de Bordeaux, qui doit évoquer ces phénomènes. Il était en avril au procès dit des «reclus de Monflanquin». Bel exemple de travaux pratiques. À ses côtés vendredi, Marie-France Hirigoyen, auteur d’un livre sur le harcèlement moral en France, le psychiatre Laurent Schmitt.

Colloque prévu sur la journée.

Source : laDepeche.fr
La Dépêche du Midi
——————————————————————————————

Agen. Emprise mentale, le sujet qui intéresse

Il ne fallait pas arriver en retard hier à la Fac du Pin, dont l’un des amphithéâtres affichait complet. Sur scène, une brochette d’experts psychiatres, de médecins, d’experts invités de l’Association urgences psychiatriques 47 (AUPA). Dans la salle, des professionnels de l’action sociale, des responsables d’associations et au milieu, un thème : «sous emprise, de l’influence à la manipulation.» Un thème, et des questions comme «sommes-nous tous manipulables ?» ou «quelles perspectives de soins ?»

Dans l’après-midi, Me Daniel Picotin, du barreau de Bordeaux, s’est étendu sur les notions d’emprise et de manipulation mentales. Deux thèmes qu’il connaît pour avoir défendu des victimes de dérives sectaires lors des procès de Robert le Dinh et de l’affaire dites des reclus de Monflanquin. Comme le rappelle cet avocat, «le Lot-et-Garonne peut s’enorgueillir d’être une terre fertile en dérives sectaires.»

La Dépêche du Midi