Abus dans l’Église, les communautés face à la trahison des fondateurs

Analyse

Les frères de Saint-Jean vont aborder le délicat rapport à leur fondateur défunt, accusé d’abus sexuels sur des femmes, au cours du deuxième volet de leur chapitre général qui s’ouvre ce mardi 22 octobre.

Comme le père Marie-Dominique Philippe, de nombreux maîtres spirituels de ces quarante dernières années ont trahi la confiance de leurs disciples.

 

Abus dans l’Église, les communautés face à la trahison des fondateurs

« Encore un ? Pas lui… » « C’est tellement difficile à croire. » « Marre de vos exagérations ! » « Ça n’en finira donc jamais… » Chaque nouvelle révélation suscite sidération, déni, désarroi et tristesse parmi les catholiques. Depuis quelques années, beaucoup de grandes figures qui furent considérées comme des maîtres spirituels et/ou des fondateurs de communautés nouvelles, clercs ou laïcs, semblent tomber les unes après les autres, à mesure que les victimes parlent. Ephraïm, Thierry de Roucy, Marie-Dominique et Thomas Philippe, sœur Alix, Mansour Labaky, Bernard Peyrous, André-Marie Van der Borght, et encore récemment Georges Finet, Jacques Marin…

Le choc est d’autant plus violent que, pendant longtemps, ces hommes et ces femmes qui ont émergé dans ce qu’on appelait « le nouveau printemps » de l’Église furent pour beaucoup « la référence ». Attirant à eux des milliers de personnes, entraînant des conversions par leur prédication, suscitant des vocations. L’envers du décor est en revanche tissé d’abus de toutes sortes, spirituels et souvent sexuels. Comment est-ce possible, alors que par ailleurs leurs œuvres perdurent pour la plupart avec de belles réussites ? La question est douloureuse pour ces communautés qui mènent un travail de relecture ou de refondation.

Il faudrait bien sûr interroger la singularité de chaque parcours. Mais n’y a-t-il pas aussi des causes communes à cette terrible loi des séries ? Le contexte des années 1970-1980 a été déterminant. Les catholiques souffrent alors de la sécularisation et de l’effacement du religieux dans la société. « Ils sont en attente d’une manifestation forte du sacré, d’une esthétique puissante, d’êtres d’exception », relève le dominicain Gilles Berceville, qui enseigne la théologie spirituelle à l’Institut catholique.

source : /www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/France/Abus-lEglise-communautes-face-trahison-fondateurs-2019-10-22-1201055815?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_content=20191022&utm_campaign=NEWSLETTER__CRX_JOUR_EDITO&PMID=2297c7554f0dc2f0deed282f8953dea5&_ope=eyJndWlkIjoiMjI5N2M3NTU0ZjBkYzJmMGRlZWQyODJmODk1M2RlYTUifQ%3D%3D

  • Céline Hoyeau,
 lire l’article complet sur la croix du 22/10/201ç