06 février 2008

Réforme annoncée de la lutte contre les sectes et remise en cause de l’action de la
MIVILUDES ; Philippe VUILQUE, député des Ardennes, Président du groupe d’études
sur les sectes à l’Assemblée et rapporteur de la commission d’enquête sur les sectes et les
enfants, s’inquiète des projets gouvernementaux et interpelle le Premier Ministre

La presse écrite et audiovisuelle s’est fait l’écho des projets de la Ministre de l’Intérieur et
des déclarations de l’Elysée sur la politique de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires
et sur le rôle de la MIVILUDES (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les
Dérives Sectaires) et son devenir.

Le parlementaire rappelle que la MIVILUDES dépend du Premier Ministre et s’étonne du
silence de ce dernier et des déclarations désordonnées sur l’avenir de la MIVILUDES
(suppression et intégration dans une autorité de défense des droits pour le Ministre de
l’Intérieur, redéfinition de sa mission pour l’Elysée). L’affirmation, selon laquelle ” la
MIVILUDES aurait tendance à empiéter sur la liberté de conscience et de croyance”, est
grave et sans aucun fondement. Au contraire, le parlementaire membre du Conseil
d’Orientation de la MIVILUDES considère que cette dernière fait un travail remarquable de
prévention et d’information et de vigilance en parfaite complémentarité avec le travail
parlementaire.

Le parlementaire ajoute que les membres de ce conseil d’orientation n’ont jamais eu à
constater un quelconque manquement à ces obligations (respect des libertés publiques et des
droits fondamentaux) de la part de cette instance. Philippe VUILQUE demande au Premier
Ministre dont la MIVILUDES dépend une clarification rapide permettant de rassurer
l’ensemble des acteurs de la lutte contre les dérives sectaires.