M. Philippe Galli a rappelé que notre pays est confronté à une menace grave liée au basculement de plusieurs centaines de personnes dans l’engagement radical violent, le plus souvent avec les filières terroristes syrienne. Le Préfet a insisté sur le fait que l’islam reste une des religions les plus pratiquées en France et elle a tout notre respect, et la communauté musulmane de France a toute sa place dans notre pays et aucun amalgame ne doit être accepté.
Pour l’UAM-93, la “lutte contre le radicalisme”, tant mise en avant ces derniers jours, passe avant tout par la lutte contre l’islamophobie, les inégalités de traitement qui aujourd’hui frappent la Communauté musulmane, le discours populiste des politiques, la libération de l’expression islamophobe dans nos médias, etc.
Face à l’échec de la représentativité du culte musulman, ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas d’un clergé qui va formater les musulmans et unifier les visions. Nous avons besoin d’une autorité religieuse indépendante de toute influence étrangère –consulaire ou idéologique- qui jouisse d’une bonne crédibilité qui permettra d’orienter les musulmans de France et en particulier les plus jeunes.
Étaient présents à cette réunion : le Préfet à l’égalité des chances M. Didier Lesci, les deux sous-préfets des arrondissements du Raincy et de Saint-Denis, et M. Bernard Godard, du bureau du culte ainsi que M. Pierre N’Gahane secrétaire général interministériel à « la prévention de la radicalisation ».
Bobigny, le lundi 2 février 2015
Le Président de l’UAM-93
H. FARSADOU