STRASBOURG (Conseil Europe), 26 juin 2007 (AFP) – Le refus des parlementaires du Conseil de l’Europe de débattre des dangers du créationnisme dans l’éducation s’est heurté mardi aux critiques de la commission science et éducation qui a demandé son inscription à la session d’octobre.
  
Les parlementaires avaient refusé lundi d’examiner un rapport dénonçant les dangers de cette doctrine qui réfute la théorie de l’évolution, dans le domaine de l’éducation. Son auteur, le socialiste français Guy Lengagne avait alors quitté l’hémicycle, dénonçant "une manoeuvre de ceux qui veulent lutter
contre la théorie de l’évolution".
  
Ce vote négatif "montre que le créationnisme ne concerne plus uniquement les évangélistes américains ou certains écrivains turcs" avait-il ajouté.
 
La Comission qui avait très largement approuvé en mai le rapport a estimé
mardi que le problème du créationnisme dans l’enseignement "est une question
d’actualité politique".
  
Rappelant que "la liberté de débattre est une valeur fondamentale", elle a
souhaité que l’Assemblée parlementaire (APCE) se montre "exemplaire dans cette
exigence".
  
Exprimant son soutien à M. Lengagne, la commission a annoncé qu’un nouveau
rapporteur sera désigné prochainement.
  
L’APCE avait déjà refusé ces dernières années de prendre position sur des
résolutions relatives à l’euthanasie et à la scientologie.
  
Le créationnisme, doctrine fondamentaliste née de la négation de
l’évolution des espèces par la sélection naturelle occupe une place
grandissante dans l’enseignement de certains pays, les Etats-Unis en
particulier.

"L’Europe n’est plus à l’abri de ce faux message qui émane le plus souvent
d’extrémistes religieux proches de mouvements politiques d’extrême-droite"
indiquait le rapport de M. Lengagne.
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