Dans son dernier rapport publié fin novembre, la Miviludes indiquait que la France faisait face à “un accroissement inédit des agissements à caractère sectaire”, avec une hausse “significative” des saisines”.

La cheffe de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), Hanène Romdhane, a démissionné de son poste ce mercredi, selon le Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR).

“La cheffe de la Mission a choisi de démissionner de ses fonctions”, a déclaré Christian Gravel, président du CIPDR, organisme du ministère de l’Intérieur auquel est rattachée la Miviludes, confirmant une information du site Les Jours.

Cette démission fait suite “à la décision du président de la Miviludes (Christian Gravel, ndlr) de mettre un terme à sa mise à disposition”, a-t-il précisé.

En poste depuis 2021

Magistrate, donc dépendante du ministère de la Justice, Hanène Romdhane, avait été mise à disposition en avril 2021 pour mener à bien sa mission à la tête de la Miviludes, une institution rattachée mi-2020 au ministère de l’Intérieur après avoir longtemps dépendu de Matignon.

Christian Gravel “tient à saluer son travail, réalisé avec l’ensemble des conseillers de l’équipe, depuis avril 2021: qu’il s’agisse du suivi des nombreuses saisines, des formations assurées auprès d’agents de l’Etat, des liens avec les différents services ministériels, ou, encore, de la qualité de la rédaction du dernier rapport d’activité”, a-t-il ajouté dans un communiqué.

Demande de moyens “accrus”

Dans son dernier rapport publié fin novembre, la Miviludes indiquait que la France faisait face à “un accroissement inédit des agissements à caractère sectaire”, avec une hausse “significative” des saisines”.

Il y a un an, une dizaine d’associations et collectifs avaient interpellé le gouvernement pour qu’il alloue des moyens “accrus” à la Miviludes.

Pour Christian Gravel, “la montée en puissance de la Miviludes se traduit, notamment depuis ces deux dernières années, par la mise en place d’appels à projets (un million d’euros par an) à destination, principalement, d’associations d’aide aux victimes”. Ou encore “par le renforcement des moyens au sein de la mission (passage de 8 à 12 effectifs depuis 2020)”, un “renfort en termes de personnels qui a vocation à être prolongé”.

source : https://www.bfmtv.com/societe/derives-sectaires-la-cheffe-de-la-miviludes-demissionne_AD-202212140467.html