Un pseudo guérisseur coupable de pratique illégale de la médecine}}

Des accusations de pratique illégale de la médecine ont été portées contre le prétendu guérisseur Jean-François Labrie, le révérend d’une église de North Hatley, en Estrie.

En tout, 28 constats d’infraction lui ont été donnés après une enquête menée par le Collège des médecins. L’émission La facture a diffusé, l’automne dernier, des images montrant Jean-François Labrie en train de traiter un patient, un complice de l’émission. On le voyait faisant mine de plonger ses mains dans le ventre du patient pour en sortir une substance gluante. Le prétendu guérisseur nous avait alors dit qu’il ne faisait qu’« imposer les mains ».

Les 28 chefs d’accusation se rapportent à 4 patients qui ont été traités par le révérend Labrie. Il est accusé d’avoir laissé croire qu’il pouvait exercer la médecine, d’avoir exercé illégalement la médecine, d’avoir prescrit des traitements et d’avoir émis des diagnostics.

« Notre enquête a permis de constater que M. Labrie pratiquait illégalement la médecine », explique Jean-Louis Granger, enquêteur du Collège des médecins. « Les patients qui ont porté plainte, ce sont des patients qui sont allés eux-mêmes, ou avec des proches qui avaient de graves problèmes de santé. »

Dans au moins deux cas, ces personnes-là sont décédées d’un cancer. Elles croyaient que M. Labrie pouvait les guérir, alors qu’elles étaient dans une situation précaire, qu’il n’y avait plus d’espoir pour ces gens-là.

{{Une pratique toujours active}}

Jean-François Labrie dit avoir appris les rudiments de son « métier » aux Philippines, un pays reconnu pour son nombre élevé de guérisseurs. Quatre fois par semaine, une trentaine de patients défilaient dans son bureau. Une affiche leur suggérait ensuite de laisser un don de 80 $.

{{Le « cabinet » de Jean-François Labrie}}

Malgré les constats d’infraction reçus, le cabinet du pseudo-guérisseur est toujours plein, et rien ne l’empêche de continuer sa pratique, du moins pour le moment.

« On n’a pas de législation pour l’empêcher de continuer. Mais si la personne est trouvée coupable une première fois et il continue, nous, si on dépose des accusations une deuxième fois, on peut aller à la Cour supérieure pour demander une injonction l’empêchant de pratiquer », explique M. Granger.

Des amendes totalisant plus de 250 000 $ sont réclamées par le Collège des médecins.

source :
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2016/04/12/001-jean-francois-labrie-guerisseur-mains-nues-north-hatley.shtml
PUBLIÉ LE MARDI 12 AVRIL 2016 À 18 H 19