Après de nombreux rebondissements l’affaire de la communauté Amour et miséricorde pourrait bientôt connaître son dénouement.

Après un premier non-lieu, le père et mari de deux membres du groupe avait fait appel de la décision et demandé, mi-décembre 2008, la réouverture de l’instruction judiciaire, à l’encontre de cette association soupçonnée de « dérives sectaires ». Ces dérives avaient été dénoncées par une ancienne adhérente et par Georges Fenech, le président de la mission interministérielle chargée de la lutte contre les sectes (Miliviludes).

La réouverture du dossier avait finalement été ordonnée par la cour d’appel de Dijon en mars 2009.

Des apparitions
Pour mémoire, cette communauté (qui s’était auto dissoute en décembre 2008) était installée depuis 2005 à Chaussin puis à Petit-Noir (Jura). Elle était dirigée par “une gourelle”, un terme réfuté par certains des anciens membres qui évoquent « une femme forte et généreuse ».

Cette habitante de l’agglomération dijonnaise prétendait « recevoir des apparitions de la Vierge tous les 15 du mois à 0 h 06 ».

Mais les informations en possession de la Miliviludes en attestent autrement (notre édition du 18 décembre 2008) « des comportements constitutifs de dérives sectaires […], des témoignages révélant un processus d’emprise sur ses membres, de rupture avec l’environnement familial et social et de pressions financières ».

Contacté, un membre du groupe qui se dit « confiant dans le travail de la justice » apporte la précision suivante : « Il ne s’agissait pas d’une secte car nous étions libres. Il n’y avait pas non plus de manipulations. Nous étions simplement unis dans la spiritualité. Mais il est vrai que nous avons été un peu trop livrés à nous-mêmes. L’arrivée d’un prêtre pour nous encadrer a été bénéfique ».

L’archevêque de Dijon, aurait, également été entendu dans le cadre de l’instruction de ce dossier.
Source : le bien Public