samedi 09.08.2008, 04:46 – La Voix du Nord

Une délégation de sept membres de l’association Commission des citoyens pour les droits de l’homme a distribué des tracts aux voitures qui voulaient bien ouvrir leur vitre. Lundi, ces manifestants étaient partis à vélo de Paris dans le but de rallier Bruxelles hier soir. Au cours de leur périple, ils ont effectué plusieurs escales dans les différents hôpitaux de la région. Hier matin, c’était au tour de Valenciennes et de Maubeuge.

{{Issue la scientologie}}

Les passants les ont forcément remarqués : ils étaient vêtus de T-shirts rouges. Frédéric Grossmann, le président de l’association française, n’en fait pas un mystère : l’association est issue de membres de la scientologie. Petit rappel : cette organisation fondée en 1954 par L. Ron Hubbard aux États-Unis propose un ensemble de croyances et de pratiques relatives à l’homme et à sa place dans l’univers. Elle fait l’objet de nombreuses polémiques et condamnations judiciaires. Aujourd’hui en France, l’Église de scientologie est considérée comme une secte.

D’autre part, sur le site internet de la Ligue des droits de l’homme, l’association est vivement décriée. La ligue lui reproche de s’approprier la notion de « droit de l’homme » pour ainsi bénéficier d’une certaine crédibilité. La Ligue des droits de l’homme et la Commission des citoyens pour les droits de l’homme sont deux entités opposées et ne sont nullement liées.

La psychiatrie est le cheval de bataille de cette dernière. Ses membres reprochent aux hôpitaux de faillir à la loi. Selon eux, les visites de contrôle des préfets, procureurs et présidents des tribunaux de grande instance ne sont pas réalisées. Ils reprochent aussi au service psychiatrique sa méthode de prise en charge des malades. « Les méthodes d’électrochocs sont de plus en plus utilisées et les gens ne le savent pas. Cette méthode reste brutale avec des effets secondaires. On essaie d’avoir un rôle de contrôle auprès des hôpitaux », affirme le président.

Le centre hospitalier de Valenciennes, indifférent à la manifestation, joue la transparence : « Nous n’avons rien à cacher. Nous n’utilisons pas d’électrochocs et nous sommes en règle avec la législation. Les manifestants n’ont pas demandé à être reçus, on les laisse faire, c’est tout. » •

OLIVIA NAVEL

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