Pour la cour d’assises de la Mayenne, qui le rejugeait depuis une semaine, Jean-Michel Caillet a bien commis « avec violence, contrainte, menace ou surprise, des actes de pénétration sexuelle ». Au terme de près de sept heures de délibéré, elle a condamné le magnétiseur ligérien à dix ans de réclusion criminelle. La même peine que celle prononcée il y a trois ans. Jean-Michel Caillet était accusé d’avoir pénétré le sexe de ses clientes avec les doigts, pour les soigner, assurait-il (O.-F. d’hier). Et ses dénégations n’ont pas convaincu la cour. Sur les dix-huit faits qu’elle a eus à examiner, elle l’a reconnu coupable de quinze viols, l’acquittant, au bénéfice du doute, pour trois cas. Comme en première instance, où cinq plaignantes n’avaient pas été reconnues en tant que victimes. Dans son arrêt, la cour a aussi estimé que le rebouteux a profité de la « vulnérabilité de ses clientes ». Et qu’il a bien exercé illégalement la médecine. « Je tiens à dire que je regrette la façon dont tout ça s’est déroulé. Maintenant, c’est terminé, je me consacrerai uniquement à mes enfants et ma famille », a assuré l’accusé, avant que les jurés ne se retirent pour délibérer. Hier, il est retourné dormir en prison.
par Nicolas EMERIAU.
Source : Ouest-France, Pays de la Loire, 11 décembre 2013