Le Devoir vient de publier le sommaire d’un rapport du Centre de prévention de la radicalisation sur le phénomène des jeunes qui, sous l’influence de prédicateurs islamistes, se sont rendus en Syrie ou ont fait des démarches pour s’y rendre afin de participer au djihad contre le régime Al-Assad. Nous présentons les points qui se trouvent dans l’article de façon synthétisée.

{{Radicalisation et autoradicalisation}}

Il y a très peu de cas d’autoradicalisation. Ça prend toujours une influence extérieure pour mener à l’islam radical.
La radicalisation, c’est d’abord dans les écoles que ça se passe.
Le Collège de Maisonneuve et d’autres établissements d’enseignement (non identifiés) sont aux prises avec des élèves radicalisés

{{Les agents de radicalisation}}

Les agents de radicalisation profitent de la quête identitaire des étudiants pour les amener à prôner la violence.
Les prédicateurs se comportent comme les «gourous d’une secte». Ils sont les maîtres de la manipulation et ciblent les jeunes les plus vulnérables, ceux qui vivent une crise d’identité. Ils donnent à ces jeunes l’impression d’appartenir à un groupe et les incitent à rompre avec leur famille et leurs amis.
Dans bien des cas, les agents de radicalisation ont grandement contribué à attiser la colère des jeunes qu’ils ciblaient en insistant sur le rejet collectif des musulmans et de l’islam de la part de la société québécoise, ainsi que sur l’impossibilité pour ces jeunes musulmans d’affirmer leur identité musulmane au Québec.
Les agents extérieurs de radicalisation agissent «le plus souvent aux frontières de la légalité».
Un des prédicateurs n’arrêtait pas de dire aux jeunes qu’il ciblait qu’ils étaient des hypocrites de rester au Canada sans rien faire, alors que leurs frères et leurs sœurs musulmans étaient tués en Syrie. Le prédicateur ne les incitait pas directement à partir là-bas, mais faisait tout pour qu’ils se sentent coupables de ne rien faire.
Le rapport ne mentionne ni le nom du prédicateur Adil Charkaoui, qui a longtemps eu accès aux locaux du Collège de Maisonneuve, ni celui de l’imam Hamza Chaoui.
{{
Les jeunes radicalisés}}

Les Québécois tentés par l’islam radical qui ont été répertoriés dans l’étude avaient moins de 20 ans.
Les élèves en quête de sens de la vie sont les plus sensibles au processus de radicalisation.
Les jeunes qui se font recruter ont «le goût de l’aventure, de se sentir utiles, de donner un sens à leur vie». Plusieurs des élèves radicalisés rêvent de devenir médecins ou infirmières.
Avant de partir en Syrie, tous les jeunes radicalisés ont abandonné leurs études. La seule chose qui compte, c’est le djihad. Se comporter comme de «vrais» musulmans.
Ils considèrent que les autres, ceux qui continuent de vivre hors des préceptes de l’islam radical, comme des «infidèles», des «mécréants».
Entre 20 et 30 jeunes Québécois bien éduqués et issus de la classe moyenne ou supérieure, dont la moitié sont des femmes, se sont rendus en Syrie pour combattre avec le groupe armé État islamique.
11 étudiants du Collège de Maisonneuve se sont rendus en Syrie ou ont tentés de s’y rendre pour mener la «guerre sainte» contre le régime du dictateur Bachar al-Assad.
Plusieurs couples se convertissent ensemble à l’islam. Ces gens sont issus de familles peu religieuses et connaissent mal les religions. Nés au Québec ou arrivés au pays en bas âge, ils ont été élevés dans des familles de la classe moyenne ou aisée.

source :
By Point de Bascule | on August 20, 2016 |
Maisonneuve Collège Bibliothèque WP
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/478174/les-ecoles-font-de-bons-incubateurs-a-radicaux