A Kayseri, on travaille et on prie. Pour le reste, il n’y a pas de culture, pas de vie démocratique. Même les étudiants sont introvertis et conservateurs. » Tel est le tableau de Kayseri dressé par Ibrahim Altuntas, employé du Théâtre national, à quelques jours des élections municipales du 30 mars. Cette cité austère de 1,3 million d’habitants située dans le centre de l’Anatolie est un bastion conservateur et nationaliste, où bars et cinémas sont quasi inexistants. Kayseri est acquise au Parti de la justice et du développement (AKP, islamoconservateur) du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, qui viendra y tenir l’un de ses derniers meetings, vendredi 28 mars.

source : LE MONDE INTERNATIONAL.fr
par Guillaume Perrier (Kayseri, Turquie, envoyé spécial)