L’intégrisme représente le refus de toute évolution, particulièrement celle de la religion, au nom du respect de la tradition. Ce concept regroupe le fondamentaliste, le conservatisme, le traditionnalisme et le radicalisme.
On définit les intégristes comme des partisans d’un mouvement exigeant l’application intégrale des textes religieux à la vie publique d’un pays.
Une dérive sectaire est un dévoiement de la liberté de pensée, d’opinion, ou de religion qui porte atteinte à l’ordre public, aux lois ou aux règlements, aux droits fondamentaux, à la sécurité ou encore à l’intégrité des personnes.
Elle se caractérise par la mise en oeuvre de pressions et de techniques par un groupe organisé ou par un individu isolé ayant pour but de créer, de maintenir, ou d’exploiter chez une personne un état de sujection psychologique ou physique, la privant de son libre arbitre.
Des critères élaborés sur la base du travail accompli par plusieurs commissions d’enquêtes parlementaires ont permis d’établir une liste d’indices facilitant la détection d’un risque de dérive sectaire, comme par exemple : la déstabilisation mentale, la rupture avec l’environnement d’origine, un discours antisocial, les troubles à l’ordre public, etc …
De plus, il existe plusieurs « types » de dérives : celles qui concernent les personnes (perte d’esprit critique), les biens (acceptation d’exigences financières de plus en plus fortes et durables) et celles qui concernent la vie sociale et démocratique (discours antisocial, trouble de l’ordre public).
Les dérives sectaires sont une entrave aux libertés individuelles car dans chaque secte, il y a un dénouement total à un guide, une doctrine ou encore une religion avec un rejet ou une intransigeance totale pour tout autre mode de vie, comme par exemple : les intégristes catholiques qui manifestent devant les hôpitaux ou cliniques afin d’empêcher les femmes de se faire avorter, mais ils pratiquent aussi des menaces physiques sur les médecins.
Les conséquences d’un embrigadement peuvent être dramatiques telles que les adeptes de l’Ordre du Temple Solaire de 1994 à 1997 (74 personnes, dont 9 enfants ont participé à des suicides collectifs en France, au Canada, et en Suisse.
En tant qu’agent public, si l’on est confronté à une situation qui fait penser à l’existence d’une dérive sectaire et qu’une première analyse des faits confirme la présence des signaux d’alertes, il faut de suite prévenir le Procureur de la République.
Article 40 du code de procédure pénale :
« Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit, est tenu d’en donner avis sans délai au Procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès verbaux et actes qui y sont relatifs. »
En tant que particulier ou personne privée, on peut saisir différentes associations comme par exemple, la Miviludes qui a une mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires.
Mais, il existe d’autres associations telles que l’UNAFDI (union nationale des associations de défense des familles et de l’individu victimes des sectes) mais également, le CCMM (centre contre les manipulations mentales).
Source : Ecjs Saint-Cyr blog des élèves de terminales LES et S1 classes de Monsieur CHAZEAU administrateur du site.
par Ines POUZET