17.04.08

AFP, le Monde

Des policiers se sont rendus mercredi dans les locaux de l’Eglise de scientologie à Nice afin d’entendre des responsables de cette organisation après le suicide d’une étudiante norvégienne, a-t-on appris de sources concordantes.

La jeune femme, âgée de 20 ans, s’est jetée du troisième étage de la résidence étudiante où elle habitait, dans le centre de Nice, le 28 mars dernier.

Dans sa chambre se trouvait un test de personnalité mis en point par l’Eglise de scientologie, dont elle avait reçu les résultats et l’analyse de ces résultats le jour-même.

Dans des déclarations au quotidien Nice-Matin à paraître jeudi, le père de la jeune femme, Olav Gunnar Ballo, parlementaire norvégien, estime que les résultats du test ont eu un impact “dévastateur” sur le moral de sa fille, “qui n’était pas suicidaire et était heureuse de vivre”.

De source judiciaire, on indique qu’aucun élément ne permet pour l’instant d’établir un lien de cause à effet entre le test des scientologues et le suicide de la jeune femme. Une enquête judiciaire a été ouverte.

Un responsable de l’Eglise de scientologie à Paris a indiqué à l’AFP sous couvert de l’anonymat que ces tests sont faits par des milliers de personnes, qu’ils se trouvent sur internet, et qu’ils n’ont rien que de très “banal”.

Dans un communiqué, l’Eglise de scientologie de Nice a qualifié d'”indécent” le fait “de chercher des bouc-émissaires et de nous attribuer le malheur de cette jeune fille”.

“Contrairement à ce qui a été avancé dans certains media, nous n’avons pas évalué son test durant les quelques minutes où elle est restée dans la Mission. On a tout de suite estimé que vu son passé psychiatrique cette jeune fille ne pouvait pas pratiquer la scientologie”, a ajouté l’église.

Plusieurs journalistes norvégiens sont arrivés à Nice pour enquêter sur cette affaire qui défraye la chronique en Norvège.