LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 22.02.08 | 08h10 • Mis à jour le 22.02.08 | 10h16
Après la polémique déclenchée cette semaine par la publication dans VSD de déclarations controversées de la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy sur les sectes, François Fillon a réaffirmé, jeudi 21 février au soir, sur France 2, la volonté du gouvernement de combattre toute dérive sectaire.
Dans un entretien publié mercredi, Emmanuelle Mignon affirmait que « les sectes sont un non-problème » en France, qu’il fallait « s’interroger » sur le fait que la scientologie soit classée comme secte, et s’en prenait à la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) dont elle contestait l’efficacité. Des propos qui ont provoqué de vives réactions, à gauche comme à droite. Malgré les démentis de Mme Mignon, la direction de VSD a maintenu que les « propos cités dans l’entretien ont bien été tenus ».
« La dérive sectaire doit être combattue. La France est un pays de libertés – chacun a le droit de penser ce qu’il veut, la liberté de conscience, la laïcité c’est justement ça –, mais le rôle de l’Etat, c’est de protéger les familles, c’est de protéger les plus faibles », a déclaré le premier ministre sur France 2. Il a par ailleurs souhaité que la Miviludes soit renforcée : « Je souhaite qu’elle puisse régulièrement actualiser la liste des associations ou des organisations qui sont considérées comme sectaires », a-t-il poursuivi. La liste des mouvements considérés comme sectaires en France date de 1995.
« PAS DE CONSEILS AUX CONSEILLERS »
François Fillon s’est refusé à commenter la surexposition médiatique des conseillers de l’Elysée, dont il avait pu s’irriter par le passé. « Je n’ai pas de conseils à donner aux conseillers du président de la République. C’est au président de la République de gérer ses conseillers. Moi, je gère la communication du gouvernement », a affirmé le chef du gouvernement, se refusant à tout autre « commentaire ».
Dans une note adressée aux conseillers de Nicolas Sarkozy début décembre, Mme Mignon elle-même les avait pourtant fermement rappelés à leur devoir de confidentialité, leur interdisant notamment de donner des interviews « sauf autorisation exceptionnelle ».
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