AP | 01.03.2008 | 21:08

Le député du Rhône Georges Fenech annonce samedi qu’il va déposer une demande de commission d’enquête parlementaire sur la Scientologie après qu’une Française, ex-membre de l’organisation, ait raconté dans “Le Parisien-Aujourd’hui en France” avoir été séquestrée plusieurs semaines par des scientologues.

Dans un communiqué, le vice-président du groupe parlementaire détude sur les sectes et membre du conseil dorientation de la MIVILUDES indique qu’il “déposera sur le bureau de l’Assemblée Nationale une proposition de résolution tendant à la création d’une commission d’enquête parlementaire pour déterminer la nature réelle des activités de ce mouvement, son mode de fonctionnement, les sources de financement et d’une manière plus générale si l’organisation respecte les lois de la République Française”.

“La récente affaire mettant une nouvelle fois en cause l’église de Scientologie dont une victime française, Martine Boublil, vient de dénoncer les faits gravement attentatoires à sa liberté et à son intégrité physique, vient rappeler les dangers réels de cette organisation”, ajoute-t-il.

Dans une interview parue samedi, Martine Boublil, 48 ans, raconte comment elle a été retenue enfermée, notamment par l’un de ses frères, l’un des plus hauts gradés de la Scientologie en France, “en Normandie, dans une maison qui appartient à un scientologue, puis dans la Sarthe et enfin en Sardaigne”, entre le mois d’août 2007 et la mi-janvier. Elle explique y avoir vécu “l’enfer”, cloîtrée dans une chambre, dormant “sur une chaise” sans pouvoir se laver, tandis que les personnes chargées de la surveiller refusaient de lui parler.

L’initiative de M. Fenech suit de quelques jours la polémique déclenchée par les propos de la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, qui avait affirmé qu'”en France, les sectes sont un non-problème” et qu’on pouvait “s’interroger” sur la Scientologie. “Ou bien c’est une dangereuse organisation et on l’interdit, ou alors ils ne représentent pas de menace particulière pour l’ordre public et ils ont le droit d’exister en paix”, avait-elle déclaré dans une interview à l’hebdomadaire “VSD”. Mme Mignon avait ensuite démenti avoir tenu ces propos. AP

nouvelobs

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