"On prépare les prédateurs sexuels de demain", explique une ancienne employée.

“On prépare les prédateurs sexuels de demain”, explique une ancienne employée.

Getty Images/iStockphoto/BrianAJackson

Un reportage de “Pièces à conviction”, cette semaine, a tiré la sonnette d’alarme sur le système de protection de l’enfance.

“Le reportage est éprouvant, on y voit des séquences violentes et insupportables”. La réaction du président du Conseil départemental de Gironde, Jean-Luc Gleize, est à la hauteur de celles des téléspectateurs qui ont découvert, mardi soir, des images de violence et de maltraitance dans un centre d’accueil pour enfants du département.

 Les images ont été filmées en caméra cachée pour le magazine de France 3 Pièces à conviction. Un journaliste de l’agence Capa, qui a produit le reportage, s’est fait engager dans le centre d’Eysines, au nord de l’agglomération bordelaise, et a donc pu saisir ces scènes. D’anciens et actuels employés du centre sont aussi interrogés et affirment que les enfants y sont en danger.

Le centre d’Eysines accueille une centaine d’enfants placés ici, car en danger dans leurs familles. Pas moins de 12 000 enfants girondins sont suivis par le service de l’enfance dans ce département.

Déjà des signalements avant le reportage

Le reportage a été réalisé il y a plusieurs mois et le Conseil départemental, qui gère la protection de l’enfance, a été prévenu dès octobre. Jean-Luc Gleize affirme, dans 20 Minutes, que les personnes mises en cause ne travaillent déjà plus dans le centre d’Eysines.

Toujours d’après le journal gratuit, des signalements – et même une lettre ouverte – avaient déjà été faits entre 2016 et 2017. Globalement, pour le président du département, c’est le système de la protection qui semble être à revoir dans le département. Mais pas seulement.

“La situation n’est pas propre à la Gironde, affirme Jean-Luc Gleyze. Mais il est vrai que, dans notre département, il y a des flux qui s’accroissent : en trois ans, 1 100 places d’accueil supplémentaires ont été créées en Gironde.” Le président du département parle même de système en “faillite”.

source : Par LEXPRESS.fr ,publié le