Ces conséquences du harcèlement sont connues, mais pas suffisamment prises en compte, et les réactions manquent, indiquent ces spécialistes britanniques (université de Warwick). Ils fournissent une nouvelle démonstration de cet impact particulièrement néfaste, qu’ils rapprochent d’ailleurs, en termes de gravité des répercussions, de la maltraitance dans le milieu familial.
Quelque 6.000 enfants anglais et américains ont été suivis dans le cadre de cette étude. Les cas d’intimidation durant la jeune enfance et jusqu’à l’âge de 16 ans ont été recensés. Une évaluation psychologique est intervenue à 18 ans. Le constat est formel. Les victimes de harcèlement par d’autres enfants, et ceci se produit essentiellement en milieu scolaire, sont cinq fois plus à risque de souffrir de troubles anxieux, et deux fois plus susceptibles de présenter une dépression et des comportements d’automutilation. Un impact psychologique qui, chez beaucoup, perdurera encore longtemps.
L’appel est lancé aux écoles, aux structures d’encadrement de l’enfance, et aux pouvoirs publics, pour qu’ils interviennent énergiquement contre ces situations aussi intolérables que destructrices pour ces jeunes victimes.
Source: The Lancet Psychiatry (www.thelancet.com/journals/lanpsy/issue/current)