Henri D, 65 ans, a été condamné à un an de prison avec sursis pour ces faits.
En mai 2013, une femme et son mari se rendent à la gendarmerie de Saint-Céré où ils résident pour porter plainte pour agression sexuelle. Des faits commis de mai 2010 à décembre 2012.

{{Ils sont témoins de Jehovah, tout comme l’homme soupçonné d’agression, et fréquentent le même lieu de culte.
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De plus en plus affaiblie par une sclérose en plaques, la victime est à plusieurs reprises hospitalisée. Sa mobilité va en s’amenuisant. Henri D, sous couvert d’amitié, lui rend visite pour l’aider à manger. À plusieurs reprises, il lui met les mains sous la brassière. Il lui caresse les seins, lui donne des baisers dont elle ne veut pas : elle le confirme au tribunal. «Les baisers sur la bouche, ce n’est pas moi, c’est lui qui a demandé. C’est lui qui a mis ses mains sous la brassière», dit-elle. Prise de honte, elle n’ose pas s’en ouvrir à son mari. Henri D, quelques mois plus tard, s’excuse auprès de lui pour ce qu’il avait fait à sa femme. Un aveu dont l’époux ne comprend pas le sens, sur le coup. À la barre, Henri D s’embrouille : «Il ne s’est rien passé, elle m’accueillait les bras ouverts, avait une bouche suppliante». «Pourquoi avoir dit pardon à son mari ?» interroge la présidente. «C’est la conscience. Quand je l’ai fait, je venais de recevoir les très mauvais résultats d’analyses de mon épouse atteinte d’un cancer», répond le prévenu.

L’expertise psychiatrique souligne qu’Henri D développe un argumentaire qui minimise l’agression. «Les faits ne sont pas prescrits. Compte tenu de son état de santé, il ne pouvait pas y avoir de la part de ma cliente un quelconque consentement. Je réclame 10 000 € au titre du préjudice moral pour ma cliente, 3 000 € pour son mari» fait valoir Me François Faugères, avocat du couple. Le tribunal a condamné Henri D à un an de prison avec sursis, l’obligation de soins, l’interdiction de se présenter dans le même lieu de culte.

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«Il confond la morale et le droit»

«Ce sont bien des faits d’atteintes sexuelles. Le prévenu confond la morale et le droit. Tout ce qu’on lui demandait c’est d’assumer ses actes. Il est coupable des faits commis de 2010 à 2012. Je requiers à son encontre une peine de douze mois d’emprisonnement dont deux accompagnés d’un sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans» indique le ministère public.

source : http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/07/2044992-impotente-et-victime-d-attouchements.html