Une “clé de sécurité” de la prison de Saint-Maur, près de Châteauroux dans l’Indre, a été retrouvée dans la cellule d’un détenu lors d’une fouille, ont indiqué mercredi le parquet et l’administration pénitentiaire. Une enquête préliminaire “du chef de recel de remise irrégulière d’objets” a été ouverte, a précisé la procureure de la République de Châteauroux Stéphanie Aouine.

La clé, qui permet d’ouvrir “les portes des cellules des bâtiments d’hébergement, hormis celles des quartiers spécifiques”, a été retrouvée à l’occasion d’une fouille le 11 juillet dernier. Un “pic artisanal en bois” a été retrouvée par la même occasion dans cette cellule, selon le parquet. “C’est une prison plutôt ancienne où ce type de clés existe encore”, a confirmé un porte-parole de l’administration pénitentiaire. Le changement de plusieurs centaines de serrures de la maison centrale, mise en service en 1975, a été décidé et “sa mise en oeuvre a commencé dès vendredi” 20 juillet, selon la même source.

Le détenu, qui purge une peine de 23 ans de réclusion criminelle pour meurtre, a été placé au quartier d’isolement le jour de la découverte. “Il est passé en commission de discipline six jours plus tard et a été sanctionnée par vingt jours de quartier disciplinaire”, selon l’administration pénitentiaire. Par ailleurs, le 13 juillet, plusieurs courriers attestant d’une relation intime avec une conseillère pénitentiaire chargée de sa réinsertion ont été découverts dans la cellule d’un autre détenu lors d’une fouille. L’homme de 47 ans, Kassoum D. purge une peine de 15 ans de prison pour avoir enlevé et torturé un agent de change en 2009 pour obtenir les codes de son coffre-fort.

“C’est un détenu particulièrement signalé pour mettre en place des stratégies d’emprise mentale sur ceux qui le côtoient”, selon l’administration pénitentiaire qui précise que le détenu a été transféré à la maison centrale de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, “l’une des plus sécuritaires de France”, le jour de la découverte des lettres.
Le parquet a ouvert une information judiciaire “des chefs de recel et remise irrégulière d’objets en détention”, selon la procureure.Un arrêté du juge d’instruction, daté du 18 juillet, précise que la conseillère pénitentiaire d’insertion et de probation (CPIP) est placée sous contrôle judiciaire, selon l’administration pénitentiaire. Une procédure disciplinaire a par ailleurs été engagée et la femme a été suspendue de ses fonctions le temps de l’enquête.
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Par charentelibre.fr, publié le .