par André Montmorency
Article mis en ligne le 9 septembre 2009
Je suis chroniqueur. J’ai la même liberté qu’un caricaturiste.
Et comme tout caricaturiste, j’ai un souffre-douleur : souvenez-vous du pauvre Stéphane Dion de Chapleau affublé d’une tête de rat.
Quant à moi, j’ai un faible pour Raël; je suis tout simplement contre le mensonge et la bêtise. Quand l’actualité me fait défaut et que je cherche désespérément un sujet, je tombe immanquablement sur une autre supercherie de ce cher Claude. (Au fait, j’ai vu des photos de l’hôpital en construction : un superbe baraquement de planches et de ciment mal torché.)
Sa Sainteté est contre l’Église catholique, mais excommunie, nomme des évêques, baptise les gens, crée des anges qui ne serviront que le maître; et quand je parle de service, c’est le service complet, les petits plats dans les grands.
Et ce qui m’encourage à continuer, c’est la réponse de certains lecteurs raëliens. J’aime ça, y a du brasse-camarade.
J’ai d’ailleurs reçu un courriel inquiétant d’un ex-raëlien. Pour ceux qui ne l’ont pas lu, je vous en livre un extrait:
«…il semble d’après les observateurs qu’ils se replient de plus en plus sur eux-mêmes dans une forme d’aliénation collective. Les seules communications avec le monde réel, extérieur à leur univers virtuel, sont à présent de l’ordre des poursuites judiciaires, perdues d’avance. Un discours pernicieux, diffusé par le gourou lui-même, accrédite l’idée que cette planète ne les «mériterait pas». On voit vers quoi ce type de raisonnement peut aller si les garde-fous ne sont pas là.
«D’autant que quelques figures historiques du groupe, hauts placées dans l’organisation, ont encore démissionné cette année, dont le numéro 2. Nous sommes un certain nombre d’anciens raëliens à être prêts à accueillir par l’écoute celles et ceux pour qui le décrochage serait un peu brutal, si besoin.
«Car il n’est pas toujours facile de prendre conscience qu’on a été à la fois victime et complice d’une telle escroquerie intellectuelle et financière depuis si longtemps…Ne reste plus au fur et à mesure qu’un noyau de fidèles particulièrement embrigadés et dogmatiques.»
Avant cette missive, j’avais décidé de tirer la plogue, d’arrêter de leur faire plaisir en parlant d’eux; mais je m’en voudrais trop si un jour le Kool Aid refaisait surface dans l’actualité.
À la prochaine chicane.
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