Ces termes servent généralement à décrire les mêmes plantes mais changent selon le contexte, le terme de plante de vision sera utilisé pour désigner ces plantes dans le contexte du chamanisme à l’inverse les termes de plante psychotrope ou hallucinogène seront utilisés par la pharmacologie.

Ces plantes inhibent l’hémisphère cérébral gauche où siègent les fonctions épi-critiques et la rationalité et activent l’intuition, fonction de l’hémisphère cérébral droit.

Les plantes hallucinogènes induisent des effets physiologiques et mentaux comportant notamment des perturbations de l’humeur, des fonctions cognitives et des perceptions pouvant aller jusqu’aux hallucinations, c’est à dire la perception d’une réalité plus ou moins modifiée voire d’une réalité totalement inexistante produite par le cerveau.

Les différentes plantes hallucinogènes :

Le peyotl ou Echinocactus williamsii : egalement appellé Lophophora williamsii appartient à la famille des Cactacées. C’est un petit cactus dépourvu d’épines, à croissance très lente, d’une quinzaine de centimètres de diamètre au maximum, haut d’une dizaine de centimètres, grossièrement arrondi, grisâtre, dont la surface est découpée en quelques lobes côtelés portant une touffe de poils.

La mescaline : c’est un sympathomimétique elle augmente légèrement la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la transpiration et la salivation. Comme les autres hallucinogènes, elle provoque une mydriase importante.

L’ergot de Seigle, Claviceps purpurea : un champignon parasite des céréales qui contient divers alcaloïdes polycycliques dérivés naturels de l’acide lysergique. C’est un champignon microscopique appartenant à la classe des Ascomycètes et à la sous classe des Pyrénomycètes.

Iboga ou ibogaine : appelé aussi Eboga, Eroga ou Eboka, l’Iboga est une préparation hallucinogène consommée traditionnellement en Afrique par quelques tribus du Congo et du Gabon au cours de rituels magico-religieux.
Les propriétés psychoactives de l’Iboga sont dues à la présence d’un groupe d’alcaloïdes indoliques dont le plus abondant, l’ibogaïne, a des effets psychostimulants et hallucinogènes.

L’amanite tue-mouche, Amanita muscaria : c’est un champignon hallucinogène appartenant à la famille des Agaricacées (comme le champignon de Paris). Il est largement répandu dans l’hémisphère nord jusqu’à des latitudes très septentrionales et jusqu’à 2 100 m d’altitude. Il pousse dans les sous-bois.
Les effets de l’amanite tue-mouches, elle exerce trois actions principales : toxique, due à la muscarine ; hallucinogène, due au muscimol et à l’acide iboténique ; sédative et hypnotique due à la muscazone. Sa consommation reproduit les symptômes d’une affection gastro-intestinale bénigne et produit un état d’ivresse accompagné d’hallucinations et d’agitation motrice.

Les solanacées sont une famille de plantes appartenant à l’ordre des Solanales, caractérisée par une grande homogénéité de caractères, notamment anatomiques et biochimiques. Cette famille, comportant plus de 2 500 espèces dont un grand nombre produisent des alcaloïdes, est répandue dans les régions chaudes et tempérées.
Les hallucinations provoquées par l’ingestion de Solanacées diffèrent de celles provoquées par les hallucinogènes indoliques ou amphétaminiques.
Contrairement à ces derniers qui produisent des visions sans cesse en mouvement de formes géométriques colorées et fourmillantes dont le sujet a généralement conscience du caractère hallucinatoire (effet psychédélique), les solanacées provoquent des hallucinations comportant des personnages familiers mais aussi des environnements souvent terrifiants dont rien ne laisse penser au sujet qu’elles sont irréelles.

La belladone, Atropa belladona : c’est une plante herbacée à souche vivace des régions tempérées. Ses fleurs sont jaunes ou brun pourpre, en forme de clochette.
La jusquiame, Hyoscyamus niger : c’est une plante plante rudérale herbacée commune en Europe. Les fleurs regroupées à l’extrémité de la tige sont de couleur jaune pâle veiné de pourpre.
Datura : de nombreuses espèces de Solanacées appartiennent au genre Datura. Elles sont répandues dans l’ancien et le nouveau monde dans les zones chaudes et tempérées (D. stramonium, D.metel, D.ferox, D.inoxia, etc.). Les daturas sont des plantes herbacées ou des arbustes.

Atropine : alcaloïde présent dans diverses plantes de la famille des Solanacées comme la Belladone, le Datura et la Jusquiame dites Solanacées vireuses.

Hyoscyamine : alcaloïde présent dans diverses plantes de la famille des Solanacées, notamment chez les trois Solanacées vireuses, Belladone, Jusquiame et Datura, l’hyoscyamine est l’ester de l’acide tropique gauche et du tropanol.

Scopolamine : alcaloïde présent chez les Solanacées vireuses, la scopolamine est le tropate de scopine, proche de l’atropine sur le plan chimique. Elle est particulièrement abondante chez le Datura, notamment dans les graines.

Ololiouqui : boisson hallucinogène utilisée surtout par des tribus indiennes d’Amérique centrale.
Déjà connue des Aztèques chez qui elle servait à la fois de médicament et pour la divination, elle fut décrite par les premiers chroniqueurs de la Conquête espagnole du Mexique.

Ipomea violacea : c’est un liseron des régions tropicales d’Amérique. Les fleurs en forme de trompette dont la couleur varie du blanc au violet en passant par le bleu en font une plante ornementale appréciée.

Rivea corymbosa (ou Turbina corymbosa) : il appartient aussi à la famille des Convolvulacées. Ses graines sont utilisées par diverses tribus indiennes réparties entre le sud des États-Unis, l’Amérique centrale et le nord de l’Amérique du sud.

Le yage : c’est une boisson hallucinogène consommée principalement par des tribus indiennes d’Amazonie.
Les effets, dus essentiellement à l’harmine, peuvent varier largement selon la préparation en raison des diverses espèces et variétés de Banisteriopsis qui existent dans le bassin de l’Amazone, de l’état de développement de la plante au moment de la récolte de l’écorce et du mode de préparation.

Le yopo : c’est une poudre hallucinogène, connue également sous le nom de cohoba, utilisée en Amérique à l’époque préhispanique par diverses tribus indiennes et encore aujourd’hui par certaines tribus du sud du Venezuela et du nord du Brésil.

Trichocereus pachanoï ou cactus de San Pedro : c’est un cactus originaire des Andes centrales où il est cultivé par différentes tribus indiennes pour ses propriétés hallucinogènes.

La rue de Syrie, Peganum harmala : c’est une plante de la famille des Zygophyllacées d’environ un mètre de hauteur, répandue à l’origine en Asie centrale et en Syrie.

La plupart de ces plantes sont classées comme stupéfiant.
Leurs effets hallucinogènes sont souvent très puissants et leur consommation peut être extrêmement dangereuse, voire mortelle.

source :
http://www.danger-sante.org/plantes-hallucinogenes-drogue/