Bien que le nom Satan – qui signifie «adversaire» en hébreu – soit pour plusieurs synonyme de mal et évoque toutes sortes de scènes sanglantes et de sacrifices, rien ne pourrait s’éloigner plus de la réalité, croit Cimminnee Holt, auteure de l’article «Death and Dying in the Satanic Worldview», publié dans le Journal of Religion & Culture.

Selon la chercheuse, cette méprise tiendrait au fait qu’on confonde souvent à tort les membres de l’Église de Satan avec les satanistes théistes qui, eux, vouent réellement un culte au diable.

Ses découvertes sur les mythes et les préjugés concernant cette église dévoilent plutôt un nouveau mouvement religieux athéiste, se développant en marge de la société, mais respectueux des lois.

La crainte des répressions amène d’ailleurs la plupart des adeptes du mouvement à cacher leur affiliation. «Chaque membre peut décider de dévoiler ou non son adhésion; le plus souvent, il choisit pour différentes raisons de se taire, précise Mme Holt. En parler ouvertement pourrait lui nuire.»

L’Église de Satan a été fondée à San Francisco en 1966 par Anton Szandor LaVey. Le nombre d’adeptes du mouvement est inconnu.

Source : ” Le Journal de Montréal du 30 mai 2011