Un rapport des autorités de santé australiennes affirme que les petites granules d’homéopathie n’ont aucune vertu médicale prouvée.
Pour dormir ou soigner leurs rhumes, les Français ont de plus en plus recours à l’homéopathie, qui est d’ailleurs une pratique reconnue par l’Ordre des médecins. Mais un rapport du Conseil National Australien de la Santé, qui compile pas moins de 1800 études publiées sur le sujet, dont 225 rigoureuses scientifiquement, arrive à la conclusion suivante : l’homéopathie n’a pas d’efficacité d’un point de vue médical. Le rapport va plus loin, en mettant en garde contre les risques que prennent certains patients lorsqu’ils préfèrent l’homéopathie aux traitements classiques pour soigner une maladie grave.
Cette étude ne fait que confirmer ce que l’on savait déjà. Pour rappel, l’homéopathie repose sur une théorie toute simple et très ancienne : une substance médicinale qui, à forte dose, peut provoquer un ensemble de symptômes chez l’homme sain pourra, une fois diluée, guérir une maladie provoquant les mêmes symptômes. Et pour être sûr de ne pas décupler le mal, il faut s’assurer que la substance sera administrée en quantité très minime pour ne pas être toxique. C’est pourquoi, elle est ensuite diluée, tout en conservant la « mémoire » de ces molécules. Sauf qu’en réalité, une fois la molécule diluée, il n’y a à peu près aucune chance de retrouver une molécule de la formule initiale dans la version commercialisée.
Pas d’études scientifiques. En 2004, l’Académie de médecine avait obtenu un déremboursement partiel de l’homéopathie (les traitements sont aujourd’hui remboursés à 35 %, contre 65 % auparavant). Pour la simple et bonne raison qu’aucune étude randomisée n’est jamais parvenue à prouver que l’homéopathie agissait avec plus d’efficacité que les placebos. Exemple avec l’un des plus célèbres médicaments homéopathiques, l’oscillococcinum, fortement plébiscité par les Français depuis des années pour soigner les états grippaux. Pourtant, aucune étude n’a jamais prouvé son efficacité réelle.
Alors pourquoi ça marche ? Si les Français apprécient autant l’homéopathie et qu’ils en sont apparemment très satisfaits, c’est grâce à l’effet placebo. L’effet placebo, c’est un effet subjectif mais réel produit sur un patient par un médicament qui ne contient pas de substance active. Cet effet provient en fait de la confiance placée par le patient dans le médicament et qui suffit à déclencher la production dans le cerveau d’endorphines, cette molécule qui atténue la douleur et provoque un certain bien-être. Et d’ailleurs, le phénomène inverse existe également. Exemple : vous lisez la liste des effets indésirables avant de prendre un médicament… Vous avez des chances de ressentir les fameuses nausées et sueurs froides décrits dans la notice ! C’est l’effet nocebo.
Et si les Français apprécient les petites granules, c’est aussi parce que contrairement aux médicaments classiques, ils sont sans effets secondaires. Même si cette médecine douce n’est pas efficace, les spécialistes sont donc unanimes : il n’y a aucun risque à en prendre…
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{{Faut-il faire confiance à l’homéopathie ?}}
Plus de 80 % des Français y ont déjà eu recours. L’homéopathie est sans doute la médecine douce la plus répandue dans le monde occidental. Doit-on pour autant lui faire confiance ? Quels sont ses effets réels ?
source : Journal DesFemmes.com
http://sante.journaldesfemmes.com/maux-quotidien/1307097-l-homeopathie-nest-pas-efficace/