SOISSONS (Aisne). Les funérailles du père Jacques Trouslard ont eu lieu hier à Soissons, un dernier hommage au prêtre anti-sectes.
HIER après-midi avaient lieu en la cathédrale de Soissons les obsèques du père Jacques Trouslard, décédé mardi à l’hôpital de Soissons, à l’âge de 87 ans.
La cérémonie a été célébrée par Mgr Hervé Giraud, pour l’occasion entouré de très nombreux prêtres du diocèse et du frère jumeau du défunt, le chanoine Maurice Trouslard.
L’évêque a évidemment avant tout salué le « bon et fidèle serviteur de Dieu » et évoqué le rôle joué par le père Trouslard dans le mouvement d’Action catholique – « qui n’est pas seulement une formule, mais un combat » – lors de ses premières années de sacerdoce, et a invité ceux venus lui rendre un dernier hommage à « ne pas réduire son ministère » à sa seule bataille contre les sectes (l’Union de jeudi).
« Un électron libre »
Pour autant, c’est cette bataille-là qui aura fait de Jacques Trouslard un homme d’église hors du commun, « un homme de foi, de cœur et de courage, un électron libre, dont l’engagement, résolument aconfessionnel et apolitique, se préoccupait avant tout de la dignité et de la dignité des personnes » dira, lors de la cérémonie, celle qui fut sa plus proche collaboratrice dans ce travail, Claude Delpech, intervenant « au nom de tous ses amis ».
Pour Jacques Trouslard, « observateur attentif, analyste subtil et profond », notait-elle, la secte est « une entreprise coercitive en mesure de prendre au piège les esprits faibles comme les esprits forts », la Soissonnaise rappelant que « directement ou indirectement, des milliers de particuliers, d’associations et institutions ont bénéficié de ses conseils et de ses services ».
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L’UNION / 20 février 2011 à 10H51