BORDEAUX, 19 avr 2012 (AFP) – L’affaire des « reclus de Monflanquin », une famille entière ayant vécu des années sous la dépendance d’un présumé gourou, en France et en Angleterre, pourrait être jugée en correctionnelle à Bordeaux plutôt qu’aux assises, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Le juge d’instruction a transmis son dossier au parquet de Bordeaux, qui a déjà exprimé son intention de requérir en ce sens, ont indiqué ces sources.

En 2001, onze membres d’une famille aristocratique du Lot-et-Garonne, les Védrines, alors âgés de 16 à 86 ans, se sont reclus chez eux à Monflanquin, puis pour certains, à partir de 2008, à Oxford, à l’inspiration de M. Tilly.

Ils semblent n’avoir été libérés de cette emprise qu’à la suite de l’intervention d’un avocat des parties civiles, Me Daniel Picotin, en décembre 2009.

En huit ans, ils ont perdu leurs biens, à hauteur d’environ 4 millions d’euros.

M. Tilly a été arrêté et incarcéré en octobre 2009.

Un de ses proches, Jacques Gonzalez, a également été mis en examen en juin 2010, ainsi qu’un comparse.

Le maintien d’un chef d’accusation criminel pourrait aboutir à deux procès, d’abord l’un correctionnel qui pourrait durer plusieurs années avant un jugement définitif, avant un autre aux assises.

Pour Sylvie Reulet, avocate de M. Gonzalez, « cela ne mérite pas la cour d’assises car c’est simplement une affaire d’abus de faiblesse particulière car elle concerne des personnes d’une même famille ».

source :SECTE-JUSTICE-FAMILLE-FRANCE-GB
19/04/2012 20:05:09 GMT+02:00
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