Grande figure du radicalisme, ancien ministre, franc-maçon, longtemps député puis sénateur du Lot-et-Garonne, Henri Caillavet est mort dans la nuit de mardi à mercredi à 99 ans.

«Il est décédé peu après minuit, dans sa maison de Bourisp, dans les Hautes-Pyrénées, comme il le voulait: dans la dignité, sans acharnement thérapeutique», a précisé son fils, François Caillavet. Ce libre-penseur, né le 13 février 1914 à Agen (Lot-et-Garonne), fut membre du réseau de résistance Combat.

Issu d’une famille de négociants, il avait été député de 1946 à 1958, puis sénateur de 1967 à 1983 de son département natal.

Avocat de formation, membre du Grand Orient, il fut, sous la IVe République, secrétaire d’Etat à la France d’Outre-mer (1953), puis aux Affaires économiques et au Plan dans le cabinet de Pierre Mendès France (1954-55). Henri Caillavet a été aussi membre de la Commission nationale des l’informatique et des libertés (Cnil).

Il a présidé à deux reprises l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD). Ce dernier avait préfacé en 2000 l’ouvrage «Mourir dans la dignité».

Il avait par ailleurs signé de nombreux autres ouvrages : essais, entretiens. En 2012, à 98 ans, il publiait un roman «Manon ou les amours inachevées» (Éd Bruno Leprince).

Il avait quitté le MRG (devenu depuis PRG) en 1975 avant de le réintégrer en 1981. Il fut le vice-président de cette formation 1973 à 1975. En 1981, il s’était rallié à François Mitterrand.

Hier, à Toulouse, où il fréquentait régulièrement les loges de la rue de l’Orient, les francs-maçons du Grand Orient de France ont salué la grande figure qui, pendant 75 ans, «a illustré avec courage et pugnacité, leur combat constant pour les droits de l’homme et la dignité humaine».

La Dépêche du Midi