jeudi 08 avril 2010

[http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-L-eclosion-des-petites-sectes-_3636-1325403_actu.Htm
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{{Elles s’engouffrent sur le marché des psychothérapies alternatives. Attention danger, prévient la Miviludes.}}

Épanouissement spirituel, développement personnel, purification du corps… Pour les sectes, tous les prétextes sont bons pour attirer de nouveaux adeptes. La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) s’en inquiète. Dans son rapport annuel, elle met en garde contre les effets dévastateurs de pratiques en plein essor.

Sont particulièrement visés les néo-chamans (« passeurs » entre l’Homme et les esprits de la nature) et les nutritionnistes fantaisistes. Mal maîtrisées, leurs techniques peuvent entraîner emprise psychologique et rupture sociale, deux caractéristiques de la dérive sectaire. La Mission dénonce ces gourous qui proposent des « voyages » parfois sans retour. Elle cite des cas de morts, de folies et de comas après l’usage de plantes hallucinogènes comme l’iboga, l’ayahuasca, le datura et la « sauge des devins ».

La Miviludes souligne aussi les risques du jeûne excessif ou du régime exclusivement végétalien pour les enfants. Ou encore l’abandon des médecines classiques au profit de régimes censés guérir tous les maux, y compris le cancer.

Le rapport se penche, enfin, sur les mineurs face au risque sectaire, au sein de la famille ou dans la société. On y apprend que plus de 13 500 enfants de 6 à 11 ans ne vont pas à l’école, dont près de 1 900 ne suivent aucun programme d’éducation à distance. Un chapitre est consacré aux droits de l’enfant face aux convictions de ses parents et au rôle du juge dans une situation de conflit.