PARIS, 24 sept 2008 (AFP)

La nomination de Georges Fenech à la tête de la Miviludes, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires, “ne fera que renforcer chaque jour un peu plus l’arsenal répressif vis-à-vis des minorités de conviction”, a affirmé mercredi l’Eglise de Scientologie.

Cette nomination “place encore davantage la France en dehors de l’Europe occidentale, laquelle traite cette question de façon beaucoup plus pragmatique et sociétale”, ajoute-t-elle dans un communiqué.

Commentant un rapport du nouveau président de la Miviludes publié mardi qui propose de rendre cet organisme plus opérationnel, l’Eglise de Scientologie déplore que “le pluralisme religieux ne soit pas “accepté et intégré par nos institutions” et appelle de ses voeux la création d’un “véritable observatoire indépendant”.

La Miviludes, affirme-t-elle, est “un outil politique qui non seulement interfère dans le processus judiciaire mais en outre fait régner un climat de confusion et de discrimination fondé sur la méconnaissance volontaire du terrain”.

Pour elle, “en matière de liberté fondamentale comme celle de religion, il est impossible de stigmatiser une religion sur le fondement du principe de vigilance”.

“Quand bien même l’Eglise de Scientologie est reconnue comme religion à part entière par le Conseil de l’Europe et par de nombreux pays à travers le monde, nos 100.000 paroissiens résidant sur le territoire français devront encore subir toute forme de discrimination étatique au quotidien s’ils font le choix d’affirmer leur foi”, ajoute-t-elle.