Après des années d’absence, un boutique a ouvert à Esquirol

Officiellement, leur profession n’existe plus depuis 1941. Pourtant, les herboristes ont le vent en poupe depuis une dizaine d’années, les consommateurs étant de plus en plus sensibles aux médecines douces. Pour répondre à cette demande, une boutique de ce type a ouvert à la mi-décembre dans le quartier Esquirol. C’est le groupe Natura Mundi, spécialisé dans la vente de compléments alimentaires, qui s’est lancé dans ce nouveau marché.

Entretien du corps

«Notre connaissance des plantes n’est pas en opposition avec les compétences du médecin ou du pharmacien mais plutôt complémentaire, souligne Jean-François Astier, le gérant du Nouvel Herbier. Nous ne cherchons pas à soigner une maladie ou faire de la prévention mais seulement à participer à l’entretien du corps.» Tisane hépatique apaisant les douleurs au foie, jus de grenade pour la prostate ou rhodiola stimulant le système nerveux, près de 300 produits sont disponibles dans cette boutique. C’est cette approche douce qu’apprécie Fabienne, qui recherche une tisane pour drainer le foie. «Cela fait dix ans que j’utilise les plantes car je ne veux plus absorber d’agents chimiques, explique cette Toulousaine. Je prends par exemple des tisanes calmantes le soir pour m’aider à dormir. Avant je m’approvisionnais sur les marchés mais j’apprécie d’avoir des conseils dans ce nouveau magasin.» L’herboristerie n’a donc pas vocation à soigner les malades mais plutôt à améliorer le bien-être des clients. Si certains pharmaciens proposent déjà des plantes dans leur officines, l’installation d’un commerce spécialisé dans ce secteur est loin de les inquiéter. «On constate en effet qu’il y a de plus en plus d’adeptes intéressés par ces méthodes alternatives, concède Claude Malgouyard, coprésident du syndicat des pharmaciens de Haute-Garonne. Il vaut mieux se soigner avec des plantes que de prendre des médicaments nocifs.»

par Julie Rimbert

■ Réglementation

Il existe une différence entre la plante à usage thérapeutique (ou médicinal) et la plante à usage physiologique. La législation actuelle permet à des non-médecins et des non-pharmaciens de vendre ces produits, à condition de ne pas conseiller de plantes médicinales sous monopole pharmaceutique. 148 plantes de la pharmacopée peuvent actuellement être vendues en herboristerie.

source : http://www.20minutes.fr/toulouse/1276803-herboristerie-refleurit